Télécoms, Orange. Le coup de la panne

Revue de Presse

Source : lesechos.fr (29 Juillet 2021 )

«  Plus Ultra. » La devise monarchique espagnole, Orange l’applique en sens inverse. Sur son deuxième débouché après la France, l’opérateur a effacé la moitié des survaleurs issues de ses acquisitions dans la péninsule.

1000000000000500000002d0b9486c9fec2f1800.jpgDouble (Orange)

L’empire de Stéphane Richard n’a guère besoin de Free pour détruire de la valeur. Les 3,7 milliards d’euros de dépréciations ibères, qui ont mis le résultat net du groupe dans le rouge de 2,6 milliards au premier semestre, peuvent se comparer aux 3,35 milliards investis il y a six ans dans l’acquisition du numéro 3 local de la téléphonie fixe, Jazztel. A l’époque, sa plus grosse opération de croissance externe en une décennie devait conforter ses positions derrière Telefonica et Vodafone, accompagner le mouvement domestique de concentration et la montée du revenu par abonné.

Timing surprenant

Si le timing du coup de balai peut surprendre, avant la fin du mandat du PDG l’an prochain, il ne constitue pas une surprise pour les investisseurs. Dans un pays comptant six acteurs, le résultat brut d’exploitation après loyers (Ebitdaal) a baissé de 16 % au premier semestre, après une chute de 13 % l’an dernier, alors que la 5G et la fibre absorbent des investissements en hausse à deux chiffres.

En revanche, l’augmentation d’un tiers de la pente de diminution, d’ici à 2025, des revenus de la revente en gros à d’autres opérateurs, même faiblement margés, s’apparentait à un «  coup de la panne », que l’annonce anticipée d’un maintien du dividende, au titre de 2021, à 0,70 euro, n’a pas calmé (-3,3 % pour le titre jeudi).

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