Emploi-formation : la maitrise du français doit être une priorité.

Archives A la une ça !

Les employeurs, dans une nouvelle étude Ipsos pour Le Projet Voltaire, pointent les lacunes dans la maitrise du français de nombre de salariés. Assurer cette compétence de base doit être une priorité pour tous les acteurs concernés publics et privés.

La dernière étude menée par l’IPSOS pour le certificat Voltaire est sans appel  : 76 % de 2500 chefs d’entreprise interrogés dans toute la France sont confrontés aux difficultés d’expression écrite, orale et d’orthographe de leurs équipes.

Les trois quarts d’entre eux écartent les CV et les lettres de motivation lorsqu’elles comportent des fautes. Le développement du télétravail a mis encore plus en exergue ces défaillances.

Ce phénomène semble s’accroitre et vient en résonance avec les mauvais résultats de la France dans le classement PIAAC de l’OCDE sur les compétences de base des adultes en expression écrite et orale notamment.

Renforcer les politiques publiques

Le Plan d’investissement dans les compétences (PIC) et sa déclinaison régionale, le PRIC, intègrent en théorie cette problématique.

Sur tout le territoire national, il faut développer les formations dédiées  : remises à niveau, accès à la qualification, passage de certifications dédiées à l’orthographe et à la grammaire (certificat Voltaire, Bescherelle…).

Le certificat CLEA (Certification de connaissances et de compétences professionnelles) outil incontournable qui permet d’assurer un socle de compétences, notamment en français, est encore trop peu valorisé.

Au-delà de l’action des pouvoirs publics, les entreprises et les branches ont également des responsabilités.

Le plan de développement des compétences doit prendre en compte la maitrise du français et ce quel que soit la place du salarié dans l’entreprise  : cadre comme non cadre.

Les entreprises ont un rôle à jouer

Par ailleurs, faire état de ses difficultés avec la langue française est trop souvent tabou, difficile à extérioriser dans l’entreprise.

Les responsables des ressources humaines ont ici un rôle à jouer dans l’accompagnement, la bienveillance.

Le Conseil en évolution professionnelle, trop peu connu des actifs, devrait ici jouer également pleinement tout son rôle.

Il l’est d’autant plus que sur ce marché de la maîtrise du français, à côté des certifications retenues comme éligibles au Compte personnel de formation (CPF) par les partenaires sociaux les organismes de formation et les coachs sont pléthores.

La mobilisation de tous les acteurs est donc essentielle. La maitrise du français est en effet un élément déterminant pour l’insertion professionnelle et la progression au sein de l’entreprise, en particulier dans un contexte de mutation, afin d’assurer les transitions professionnelles.