Le télétravail au secours de la qualité de l’air !

Revue de Presse

Source : boursier.com (30 mars 2022 )

Les récents épisodes aux particules fines ont amené plusieurs régions du nord de la France à restreindre la circulation la semaine dernière… Dans certains pays, les initiatives vont beaucoup plus loin et se généralisent  : Fin 2021, la Cour suprême indienne avait même été jusqu’à demander aux autorités de fermer les lieux de travail de New Delhi et des villes voisines, obligeant ainsi des millions de personnes à travailler à domicile, alors que la pollution atmosphérique atteignait des niveaux jugés très dangereux pour la santé…

Cette décision était intervenue à l’initiative des autorités de la ville de New Delhi, saturée d’un épais brouillard toxique à partir du mois de novembre. De quoi ordonner la fermeture des écoles, imposer le télétravail et l’arrêt des travaux de construction pendant plusieurs jours… Désormais, à chaque pic de pollution, les fonctionnaires de la ville sont mis de facto en télétravail et, dans le même temps, les entreprises du secteur privé sont encouragées à inciter leurs employés à travailler de chez eux… Dans ce cas, “nous ordonnons aux autorités de la région de la capitale nationale d’imposer le travail à domicile”, avait expliqué le président de la Cour suprême, N.V. Ramana, à la tête d’un panel de trois juges.

Mesures urgentes

Récemment, le tribunal a également demandé que des mesures urgentes soient prises pour freiner le brûlage de chaume dans les États voisins de l’Haryana, du Pendjab et de l’Uttar Pradesh, allumés par des centaines de milliers d’agriculteurs cherchant à défricher les champs pour la nouvelle saison agricole…

Les efforts déployés par l’Inde pour réduire le brûlage de chaume, source majeure de pollution atmosphérique en hiver, n’ont guère porté leurs fruits jusqu’ici, malgré les milliards de roupies dépensés au cours des quatre dernières années. Pour les experts, le basculement du parc automobile vers l’électrique est aussi beaucoup trop lent  : signe de conditions atmosphériques très mauvaises pouvant entraîner de graves maladies respiratoires en cas d’exposition prolongée, les hospitalisations sont reparties en hausse ces derniers mois…

Le niveau de particules fines PM2,5, les plus dangereuses pour la santé, a dépassé le seuil des 400 dans plusieurs quartiers de Delhi fin 2021, grimpant même jusqu’à la barre des 500 certaines journées, soit plus de 30 fois la limite maximale fixée par l’Organisation mondiale de la santé ! Selon la revue médicale ‘The Lancet’, en 2020, près de 17.500 personnes sont décédées à Delhi en raison de la pollution atmosphérique…