Orange : Stéphane Richard renonce à sa prime de départ

Revue de Presse

Source  : capital.fr (17 mai 2022 )

Douze ans après son entrée dans le groupe, l’ancien P-DG devait recevoir une prime de 475.000 euros, une ‘indemnité exceptionnelle’ équivalent à quatre mois de salaire. Face à la grogne, il préfère renoncer.

mois […] un processus rigoureux de sélection de la future directrice générale et du futur président non exécutif’. Une prime ‘exceptionnelle’ qui devait être proposée ce 19 mai à l’Assemblée générale au titre de 2020 correspondant à quatre mois de son salaire annuel.

Mais dans un communiqué publié ce 17 mai, Orange précise que Stéphane Richard préfère décliner cette prime. S’il ‘tient à remercier le Conseil d’administration de cette intention’, Stéphane Richard a pris en considération ‘l’incompréhension de certains actionnaires’. Orange précise que ceux-ci ‘considèrent que cette attribution n’est pas conforme aux principes qui doivent s’appliquer à la rémunération des mandataires sociaux et que cette modalité aurait dû être prévue et anticipée’.


Un processus de succession ‘rigoureux’

Pour Orange, cette prime devait ‘souligner l’esprit de collaboration permanent dans lequel il a accompagné le processus rigoureux de succession’ et aussi compenser l’absence de tout dispositif de retraite. Le groupe souhaitait aussi valoriser l’ensemble des résultats financiers et stratégiques obtenus au long des trois mandats de Stéphane Richard. Si l’ancien P-DG voulait rester à l’issue de son troisième mandat, sa condamnation en novembre 2021 par la Cour d’appel de Paris à un an d’emprisonnement avec sursis et 50.000 euros d’amende, dans l’affaire de l’arbitrage controversé entre Bernard Tapie et le Crédit Lyonnais, a mis fin à ses ambitions.

Finalement, c’est Christel Heydemann qui a été nommé fin janvier. Début mai, Capital vous relayait l’information selon laquelle la nouvelle directrice générale du groupe pourrait bénéficier d’une rémunération plus avantageuse que celle de son prédécesseur. Elle pourrait voir sa rémunération variable dépasser de 50% celle de Stéphane Richard. Au total, la femme d’affaires de 47 ans pourrait recevoir 2,25 millions d’euros, si tous les objectifs sont atteints, et ce malgré un salaire légèrement inférieur à celui Stéphane Richard (900.000 contre 950.000 euros).