L’UNSA représentée par Sylvie Liziard, secrétaire nationale, et Saïd Darwane, conseiller national, a participé, le mardi 26 mai 2015, à l’audition, sous forme de table ronde, organisée par la commission d’enquête du Sénat sur le coût économique et financier de la pollution de l’air. Cette commission est présidée par le sénateur Jean-François Husson et dont la rapporteuse est la sénatrice Leila Aïchi.
Lors de cette audition, l’UNSA a salué l’intérêt que portent le Sénat à cette question cruciale. Elle a ensuite souligné que malgré les progrès notables qui ont été réalisés en 20 ans, les enjeux de la pollution sur la santé sont énormes qu’elle soit de proximité ou à longue distance. Il y a également le cas des expositions professionnelles où certaines catégories professionnelles sont plus exposées comme les conducteurs de bus et les personnes en contact avec la circulation. La pollution de l’air pourrait aussi contribuer aux inégalités sociales car les personnes défavorisées socio-économiquement sont plus touchées par de nombreux problèmes de santé que les personnes aisées.
D’après différentes données c’est entre 650.000 et 700.000 journées d’arrêt de travail qui sont prescrites chaque année du fait de la pollution de l’air, c’est un coût non seulement pour la sécurité sociale mais aussi pour l’entreprise. La santé au travail est un enjeu éthique et c’est de la responsabilité de l’entreprise d’assurer la sécurité de ses salariés et leurs bonnes conditions de travail.
Pour l’UNSA, la lutte contre la pollution de l’air ne doit pas se limiter à l’application des principes pollueurs-payeurs mais elle doit également se faire à travers une réglementation qui impose aux industriels pollueurs de diminuer leurs émissions de polluants dans l’air pour réduire efficacement les risques liés aux pollutions atmosphériques. Elle doit aussi inciter les industriels à développer des technologies propres qui limitent la pollution de l’air en diminuant la pollution à la source.