Complément de pension de retraite

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Source : franceinfo.fr (25 septembre 2015)

Depuis des semaines et ce n’est pas fini, les partenaires sociaux : syndicats de salariés et syndicats patronaux, tentent de trouver un accord pour renflouer les caisses des régimes de retraites complémentaires et obligatoires ARRCO et AGIRC (pour les cadres). Car la gestion de ces retraites complémentaires est paritaire.

Sachant que la pension de retraite représente pour la majorité d’entre nous une baisse de plus de 35% de revenus, mieux vaut s’y préparer et faire quelques économies. Mais comment faire ?

Il faut essayer de faire des économies. Plus on s’y prend tôt et mieux c’est, mais ce n’est pas facile. Il ne faut pas trop de contraintes car on peut avoir besoin de son épargne, pour se loger, en cas de chômage, pour ses enfants, en cas de divorce. En somme pour ce que l’on nomme pudiquement les accidents de la vie.
Il faut aussi pouvoir disposer d’un capital pour aménager par exemple, son logement pour ses vieux jours ou déménager, acheter une maison de compagne ou, pourquoi pas, faire le tour du monde…

La recette, c’est souscrire un contrat d’assurance vie, y déposer l’argent dont on n’a pas immédiatement besoin même s’il reste toujours disponible. L’idéal c’est de faire des versements régulièrement. Tous les mois, ou tous les trimestres par exemple. 60% des sommes versées dans des contrats d’assurance vie le sont sur ce que l’on appelle des fonds en euros qui sont pour une large part investis en obligations d’Etat. Ce sont des placements sur mais ils rapportent moins de 3%. Ce qui reste pas mal puisqu’il n’y a pratiquement pas d’inflation.

On peut faire mieux ? Sans prendre de risques ?

On peut investir en Bourse par l’intermédiaire de l’assurance vie mais c’est prendre le risque de perdre une partie de son capital (c’est la contre- partie de la possibilité de gagner beaucoup plus que les fonds en euros. Ça ne convient pas pour préparer sa retraite.
Une piste intéressante c’est ce que l’on appelle les « euros diversifiés » , ou « euros dynamiques ».

C’est quoi la formule magique ?

En plaçant son épargne dans les fonds en « euros diversifiés » on ne prend pas de risque de perte en capital à condition de rester investi pendant la période choisie : huit ans minimum. Le gestionnaire partage vote épargne en deux. Une partie qu’il investit en ne prend pas de risque pour restituer le capital et une autre qu’il investit en actions. Il sait qu’il a huit ans par exemple pour investir en actions. Sur le moyen terme, cela ne présent pas vraiment de risques. Et donc, la performance sera plus élevée, au-delà de 3%, plus élevé donc que dans un simple fonds en euros.

Et quand on prend sa retraite, quelle est la bonne solution avec l’assurance vie ?

Piocher dans son contrat sous forme de retrait quand on en a besoin et ne pas fermer son contrat pour y conserver l’épargne non retirée qui continuera à fructifier. On a alors le couple idéal : une pension tous les mois avec la retraite et un capital occasionnel avec l’assurance vie.