Le mariage entre Orange et Bouygues Telecom annoncé en janvier ?

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Source : lepoint.fr (22 décembre 2015)

Une alliance annoncée début janvier 2016 ? D’après le quotidien Les Échos, les discussions entre les opérateurs téléphoniques Orange, dont l’État français détient encore 23 %, et Bouygues Telecom, propriété du groupe Bouygues, « vont bon train ». L’opération consisterait pour l’ex-France Telecom à prendre le contrôle de son concurrent. Le groupe Bouygues pourrait à terme devenir le premier actionnaire du nouvel ensemble (entre 10 et 15 %) où l’État actionnaire verrait sa participation diluée. Les deux sociétés doivent encore s’entendre sur les valorisations des deux groupes. « Les discussions avancent bien. Bouygues est très motivé », assure une source proche du dossier au quotidien économique. En juin 2015, Patrick Drahi de SFR avait proposé 10 milliards d’euros, refusés par Martin Bouygues. En 2014, ce dernier en réclamait au moins 8 milliards, lors d’une première approche d’Orange.

Reste aussi à régler les problèmes de concurrence que poserait une fusion entre Orange et Bouygues Telecom : le nouveau groupe détiendrait notamment environ la moitié du marché de la téléphonie fixe et mobile en France. Certains observateurs font valoir qu’une option pour le nouveau groupe afin d’éviter le courroux des autorités de la concurrence serait de revendre les réseaux de Bouygues Telecom à l’opérateur Free, présidé par Xavier Niel, et les agences de l’opérateur au groupe SFR de Patrick Drahi. Interrogé sur France Info, Bruno Lasserre, président de l’Autorité de la concurrence, a estimé que le passage de quatre opérateurs à trois (Orange-Bouygues Telecom, SFR et Free, NDLR) ne pourrait se faire que si un des opérateurs est « animé d’une stratégie de conquête de nouveaux clients ». Mais quelles seraient les conséquences d’un rachat d’Orange par Bouygues Telecom pour l’emploi ? « Ma priorité, c’est l’investissement et l’emploi », a averti le ministre de l’Économie Emmanuel Macron, lors des vœux de la Fédération française des télécoms, mercredi 16 décembre. Une manière de laisser entendre que l’ancien banquier de Rotschild n’approuvera pas n’importe quel « deal ».