L’UNSA a participé au comité exécutif de la Confédération européenne des syndicats

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Le comité exécutif de la Confédération Européenne des Syndicats s’est réuni les 16 et 17 décembre 2015 à Bruxelles, l’UNSA y était représentée par Émilie Trigo, secrétaire nationale.

Un mois après les terribles attentats de Paris, ce comité exécutif a débuté par une minute de silence en hommage aux victimes de Paris. Ce fut aussi l’occasion d’annoncer l’initiative du 07 janvier 2016 qui réunira à Paris les secrétaires généraux des organisations syndicales françaises membres de la CES, Luca Visentini, secrétaire général de la CES, ainsi que des représentants de la DISK, syndicat turc, et de l’UGTT, Union Générale des Travailleurs Tunisiens. Une table ronde portant sur le rôle des syndicats dans le  » vivre ensemble, travailler ensemble  » au vu du contexte actuel.

Ce comité exécutif a aussi réaffirmé la position de la CES concernant l’achèvement de l’Union économique et monétaire : tout d’abord, et comme les organisations syndicales françaises l’ont déjà fait savoir à leur niveau, la CES rejette les conseils nationaux de compétitivité composés d’experts indépendants ayant la capacité juridique de contrôler les évolutions en matière de compétitivité, ceux-ci étant une menace potentielle pour l’autonomie des partenaires sociaux et leur liberté de négociation collective. D’autre part, la CES rappelle que l’Union Économique et Monétaire ne peut se faire sans un juste équilibre entre le pilier économique et le pilier social, d’où l’exigence que la Commission européenne confirme urgemment les droits des travailleurs et les principes sociaux que la gouvernance économique européenne ne peut remettre en question.

D’autre part, il y a été posé la question de la participation syndicale au Semestre européen et au renforcement des capacités en matière de dialogue social et de relations du travail sur la base des propositions suivantes :

• Renforcer le dialogue social à tous les niveaux

• Réorganiser le dialogue macroéconomique et considérer la zone euro dans son ensemble

• Rendre le sommet social tripartite vraiment efficace

• Installer des organes nationaux de dialogue tripartite ou renforcer le dialogue tripartite là où il existe

• Renforcer la coordination syndicale pour une participation plus efficace à la gouvernance économique et au Semestre européen

D’autres sujets ont été abordés au cours de ce comité exécutif, comme la première phase de consultation des partenaires sociaux européens sur un  » nouveau départ  » pour l’équilibre vie privée – vie professionnelle, ou encore la réforme structurelle du système d’échange de quotas d’émission de l’Union européenne, dans un contexte où l’Union européenne, afin de contribuer à limiter le réchauffement climatique, s’est engagée à atteindre des objectifs précis en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Ce fut aussi l’occasion pour la CES de faire une première analyse de l’Accord de Paris sur le changement climatique et, si elle salue l’engagement collectif des pays à maintenir le réchauffement climatique et à communiquer tous les cinq ans leurs  » contributions nationales  » , elle tient tout de même à exprimer ses préoccupations quant à quelques lacunes de cet accord : tout d’abord, il faut noter le fossé inquiétant qui persiste entre l’ambition collective d’une part et l’effet agrégé des contributions individuelles de l’autre. D’autre part, cet accord reste très vague quant au financement et ne comporte pas d’engagement des États à concevoir et mettre en œuvre leurs politiques climatiques dans le respect intégral des droits humains et en favorisant une transition juste ainsi que la création d’emplois décents et de qualité.

Le prochain comité exécutif de la CES se réunira en mars 2016.