Transfert d’argent  : Orange Money fait ses premiers pas en France

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Source : lesechos.fr (6 juin 2016)

Orange vise 10.000 clients en un an.Les transferts seront possibles vers le Sénégal, la Côte d’Ivoire et le Mali.

Orange assemble les briques de son offre pour devenir un acteur qui compte en France dans les services financiers. Après avoir lancé son service de paiement mobile Orange Cash , en octobre 2015, l’opérateur déploie son offre de transfert d’argent à l’étranger. Baptisée « Orange Money », celle-ci doit (…)

Source : lesechos.fr (6 juin 2016)

Orange vise 10.000 clients en un an.Les transferts seront possibles vers le Sénégal, la Côte d’Ivoire et le Mali.

Orange assemble les briques de son offre pour devenir un acteur qui compte en France dans les services financiers. Après avoir lancé son service de paiement mobile Orange Cash , en octobre 2015, l’opérateur déploie son offre de transfert d’argent à l’étranger. Baptisée « Orange Money », celle-ci doit lui permettre de venir concurrencer Western Union et MoneyGram, qui dominent le marché français.

Déployée dans un premier temps pour des transferts de la France vers la Côte d’Ivoire, le Mali ou le Sénégal, cette offre sera réservée aux clients de l’opérateur télécom en France et dans les pays receveurs. L’année de son lancement, Orange compte convaincre 10.000 clients et s’arroger « au moins 20 % de parts de marché » par la suite.

Trois corridors

Pour y parvenir, l’opérateur mise sur la dynamique de ces trois corridors : à eux seuls, ils pèsent pour près de 30 % des transferts d’argent réalisés par les acteurs du transfert d’argent en France. Mais aussi sur la force de sa marque Orange Money en Afrique subsaharienne. Lancé en 2008, ce service revendique 18 millions d’utilisateurs africains, dont plus de 10 millions rien qu’au Sénégal, en Côte d’Ivoire et au Mali. « Notre ambition est bien d’ouvrir d’autres corridors vers le Cameroun, le Botswana et le Niger, mais nous commençons par les pays où Orange Money a déjà une taille suffisante », confirme Patrick Roussel, directeur commercial d’Orange France.

Ce ne sont pas les boutiques de l’opérateur qui devront faire connaître ce service en France, mais une quarantaine de points de vente partenaires : bureaux de tabac, supermarchés ou points de services mobiles. Grâce à une tablette tactile, les buralistes et autres commerçants inscriront les clients, scanneront leurs documents d’identité et réceptionneront leurs envois d’argent, en cash ou en carte bancaire. Sur le digital, Orange se laisse plus de temps : « Le rythme auquel nous développerons les envois d’argent par mobile dépendra des taux d’utilisation de smartphones », explique l’opérateur, qui a dédié une boutique à la vente d’Orange Money, avenue de Saint-Ouen, à Paris.

Prix cassés

Pour engager la bataille avec les acteurs du transfert d’argent, Orange met en avant la force de son réseau en Afrique et casse les prix. « Avec environ 30.000 points de retrait d’argent au Mali, en Côte d’Ivoire et au Sénégal, nous dépassons largement les acteurs historiques », fait valoir Patrick Roussel. Côté tarif, l’opérateur affiche entre 3 et 8 euros de commissions pour des transferts compris entre 0 et 400 euros maximum par opération. C’est inférieur à la moyenne : selon le BCG, 6,5 % des montants échangés sont facturés lors de transferts d’argent. Un atout qui pourrait permettre à Orange, en tant qu’opérateur mobile d’attirer une nouvelle clientèle. Les immigrés constituent traditionnellement le pré carré des opérateurs mobiles virtuels, tel que Lyca Mobile.