Après une gestation de presque un an, l’annonce de Christel Heydemann donne l’impression que la montagne a accouché d’une souris, « tout ça pour ça !».
Seuls les marchés et les actionnaires sont rassurés : les résultats sont excellents, les effectifs décroissent, la rente ne sera pas taxée, elle sera même renforcée.
« Orange atteint tous ses objectifs 2022. La croissance de l’EBITDAal et la baisse des eCapex alimentent la forte progression du cash-flow organique » dixit le Directeur Général Adjoint Finance.
Le coût du capital continuera de peser lourdement sur notre entreprise. La masse salariale est toujours considérée comme une charge et la variable d’ajustement prioritaire.
L’échec annoncé de la NAO confirmera une nouvelle fois comment l’investissement de tous et de chacun n’est pas récompensé. Une plus juste répartition des gains entre actionnaires et salariés est à nouveau un rendez-vous manqué.
Aujourd’hui nos collègues sont inquiets des efforts qui vont être imposés (pas uniquement financièrement). (Citons pêle-mêle, la filialisation et fermetures de boutiques, d’OBS, l’externalisation rampante du SI chez Sofrecom Maroc, la baisse continue des effectifs, etc.)
En 2022, la flambée des prises de TPS est un signe fort de l’inquiétude, de même que celui de la forte mobilisation sur le sujet des retraites. Cela devrait interpeller la Direction.
Quand les personnels sont désabusés, la colère gronde…. Les remerciements et les félicitations convenus des personnels, de même que les prophéties auto réalisatrices et les éléments de langages fournis par de célèbres cabinets, entendus « ad nauseam », ne font plus illusion.
Christel Heydemann, qu’allez-vous faire de notre belle entreprise ?
Il n’est que temps d’entendre les revendications, légitimes, des personnels et de leurs représentants, pour que de « l’opérateur historique » nous passions à « L’OPERATEUR de référence », tant industriel que social.
