22% de salariés ont déclaré avoir subi un ou des comportements hostiles au travail. Ce chiffre monte à 24,4% chez les fonctionnaires.
L’UNSA a pour objectif l’amélioration des conditions de travail des agents de la fonction publique. C’est le sens de notre signature de l’accord fonction publique sur la prévention des risques psycho-sociaux (RPS) et des exigences que nous formulons dans la préparation de la négociation sur la Qualité de vie au travail. Pour l’UNSA il s’agit de négocier pour obtenir une nouvelle approche du travail dans la fonction publique qui reconnaisse la professionnalité des agents et implique une organisation du travail respectueuse des personnels.
La dernière publication de la DARES de juin 2014 nous conforte dans notre objectif. 22% de salariés ont déclaré dans l’enquête SUMER 2010 (enquête surveillance médicale des expositions aux risques professionnels (secteur privé et secteur public) avoir subi un ou des comportements hostiles au travail. Ce chiffre monte à 24,4% chez les fonctionnaires et 24,8% chez les agents travaillant dans une entreprise publique (EDF, SNCF, RATP…).
Les femmes restent particulièrement exposées. Le lien avec l’organisation du travail est mis en exergue, les salariés ayant des conditions de travail contraintes (horaires atypiques, dysfonctionnements dont le manque de moyens pour effectuer correctement son travail et le manque d’autonomie) signalant plus souvent des comportements hostiles. Les salariés concernés par ces comportements se déclarent plus souvent en mauvaise santé, ont davantage d’accidents du travail et sont plus souvent absents de leur travail que l’ensemble des salariés.
L’analyse met en évidence ce qui est le plus signalé (questions type du questionnaire « Leymann » : lien cassé docs.bossons-fute.fr/Documents/Risques%20psychosociaux/Questionnaire%20LIPT.pdf) : atteintes dégradantes, déni de reconnaissance du travail, comportements méprisants, comportements qui émanent principalement du collectif de travail.
L’étude montre une augmentation de 5% des signalements de ces comportements hostiles depuis la dernière enquête en 2003.
Voilà de quoi nourrir la réflexion dans le cadre de la préparation de la négociation sur la qualité de vie au travail dans la fonction publique. L’UNSA a fait repousser l’ouverture de la négociation afin que le ministère de la fonction publique clarifie les enjeux pour l’ensemble des agents et précise les objectifs de la négociation. L’UNSA défend une nouvelle approche du travail dans la fonction publique qui reconnaisse la professionnalité des agents et implique une organisation du travail respectueuse des personnels.