Plombier, mécanicien… Le Figaro détaille une liste des métiers les mieux payés et qui ne nécessitent pas d’études supérieures.
« Oui! On peut toucher bien plus que le Smic et bien gagner sa vie sans avoir aucun diplôme en poche», assure Stéphanie Delestre, fondatrice de l’agence d’intérim Qapa, qui dresse un classement des professions les mieux payées sans études supérieures. Les dix métiers listés offrent une fourchette de rémunérations brutes comprises entre 1700 et 2500 euros, selon la moyenne des salaires proposés par les recruteurs en septembre 2018, sans tenir compte néanmoins de l’attrait de ces fonctions, ni de leur éventuelle pénibilité. L’agence d’intérim a également listé le nombre de postes disponibles pour chacun de ces métiers sur la base de ses 450.000 offres en ligne. Un bon moyen de se faire une idée des opportunités dans ces professions.
● Plombier
Pour ceux qui ne sont pas allés jusqu’au baccalauréat, c’est le métier le plus intéressant financièrement. Un plombier gagne en moyenne 2500 bruts par mois, soit 30.000 euros par an. Seule contrainte pour exercer ce métier, il faut être diplômé d’un CAP et de certaines habilitations, PGN (Professionnel Gaz Naturel) et PGP (Professionnel Gaz Propane). Le besoin de main-d’œuvre est relativement élevé, de l’ordre de 7000 postes disponibles sur le site de l’agence Qapa. Et la demande ne devrait pas baisser, le métier n’étant pas menacé de disparition. Il bénéficie d’ailleurs d’un tel crédit aux yeux de la population, que deux « faux plombiers» s’étaient servis dernièrement de l’uniforme pour s’introduire chez des personnes âgées et les voler.
● Mécanicien
Toujours dans les métiers manuels, c’est le travail de mécanicien qui arrive ensuite, avec 2300 euros par mois. Les mécaniciens, dont plus de 24.000 postes sont actuellement recherchés sur Qapa, gagnent en moyenne 2400 euros. Pour exercer ce métier, qui couvre un large spectre de secteurs, il faut néanmoins être doté d’un CAP, auquel s’ajoute généralement une mention complémentaire (diplôme de niveau IV ou V). Une habilitation BOL et de bonnes connaissances dans les véhicules électriques, en plein développement, sont encore de mises. Quant au nombre de postes à pourvoir, il est largement supérieur à la moyenne des autres et s’élève, rien que sur le site Qapa, à 19.000.
● Camionneur
Pour ce métier-là, ni CAP ni habilitations particulières. Mais un permis C ou EC et la formation initiale minimale obligatoire (FIMO). Être chauffeur de poids lourds ou super poids lourds rapporte en moyenne 2200 euros par mois. Le métier nécessite néanmoins des heures de travail supplémentaires ou de nuit. Nomades, sur les routes, à traverser la France, c’est même pour certains un style de vie bien particulier. L’agence d’intérim enregistre 8000 postes disponibles sur son site. Un chiffre qui pourrait néanmoins décliner à terme avec le développement des drones et des véhicules autonomes.
● Métallier et Serrurier
Ce métier-ci arrive à ex aequo avec le précédent, les contraintes de la route en moins. Avec 26.400 euros par an, les professionnels en activité doivent maîtriser les techniques de découpe, de pliage et de soudure. Un savoir-faire acquis notamment en CAP. 8000 postes sont à pouvoir sur le site de l’agence, soit autant que pour les chauffeurs de poids lourds. L’image de la profession est malgré tout parfois entachée, du fait des tarifs exorbitants imposés par certains serruriers peu scrupuleux. En 2017, 5300 plaintes pour des arnaques au dépannage à domicile ont été enregistrées, notamment concernant des frais de serruriers s’élevant à plusieurs milliers d’euros… pour une simple porte claquée.
● Téléprospecteur
Soldats de la guerre commerciale que se livrent de nombreuses entreprises, les téléprospecteurs sont très demandés : 15.000 postes seraient disponibles selon Qapa. Avec les primes obtenues, un professionnel peut espérer toucher en moyenne 1900 euros brut par mois. Sans aucun diplôme nécessaire. L’activité demande néanmoins un sens de l’écoute, un bon relationnel, de la courtoisie en toutes circonstances, des connaissances techniques de vente à distance et d’informatique, mais surtout une très forte persévérance. Parfois vu comme des harceleurs téléphoniques, les téléprospecteurs souffrent d’un travail peu gratifiant d’un point de vue humain.
Le classement fait encore état des cinq autres métiers, placés derrière en termes de rémunération. Couvreur et charpentiers sont alignés sur le salaire des téléprospecteurs. Vient ensuite la profession d’agent logistique, très recherchée avec 22.000 postes disponibles sur le site de l’agence, pour une rémunération moyenne de 1850 euros mensuelle brute. Assistant commercial et serveur (hors pourboires) sont à ex aequo à 1800 euros. Enfin le métier d’aide soignant, qui nécessite un diplôme d’État spécifique (DEAS), rapporte en moyenne 1700 euros et explose des records en termes de besoin, avec 25.000 postes disponibles sur le site de Qapa.
Source : lefigaro.fr(28 septembre 2018)