Orange : l’opérateur historique a redressé la tête

Revue de Presse

La stratégie d’un positionnement « premium», qui consiste à développer la fibre optique dans le fixe et à miser sur la 4G dans le mobile semble payer. Sauf en Bourse, où l’action cède 5,8% depuis le 1er janvier.

L’entreprise dirigée par Stéphane Richard continue de gagner des abonnés dans le fixe et dans le mobile. Au deuxième trimestre, l’ex-France Télécom revendique 19 millions de clients pour ses forfaits mobiles (+4% sur un an) et 11,3 millions d’abonnés à l’Internet fixe à haut débit (+2,6%).

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Titre en berne

Le retour à une croissance plus robuste en France (+1,4% ce semestre, contre 0,6% en 2017) et des résultats convaincants en Espagne confirment le retour en force de l’opérateur historique. Enfin, grâce à la poursuite de la politique de réduction des coûts, les marges devraient encore s’améliorer. L’opérateur télécoms envisage 2 milliards d’euros d’économies à horizon 2020.

Et pourtant l’action déçoit encore en Bourse. Elle affiche toujours une décote d’au moins 10% en termes de ratio valeur d’entreprise sur excédent brut d’exploitation 2018 par rapport à ses concurrents internationaux (Vodafone, Deutsche Telekom). Le sentiment des marchés est rarement infondé. Quoi qu’on en dise, les importantes dépenses auxquelles l’opérateur doit faire face (7,2 milliards d’euros en 2018) pèsent sur le flux net de trésorerie.

Ces investissements nécessaires, qui devraient demeurer élevés lors des trois prochaines années, plombent le titre. La guerre des tarifs entre opérateurs pénalise l’appétit des investisseurs pour ce secteur et Orange ne fera pas exception.

Autre élément non négligeable : la présence de l’État au capital peut être perçue comme un fardeau pour le développement de l’entreprise en paralysant toute tentative de concentration du secteur. Nous repassons à conserver sur la valeur pour jouer uniquement le versement du dividende.

Conservez l’action Orange pour viser 14 euros.

Source : lerevenu.com( 8 octobre 2018)