Stéphane Richard, le patron d’Orange, prêt à faire un geste pour ses salariés

Revue de Presse

Source : journaldeleconomie.fr (8 décembre 2018)

Pour répondre à la principale revendication des « gilets jaunes » sur le pouvoir d’achat, le gouvernement a demandé aux entreprises de verser une prime exceptionnelle à leurs salariés. Le message est passé auprès de Stéphane Richard, le patron d’Orange.

Au micro de Franceinfo, le PDG de l’opérateur de téléphonie et fournisseur d’accès à internet s’est dit prêt à donner un coup de pouce à ses salariés. « Je crois qu’il va falloir qu’on entende la colère qui s’est manifestée, la frustration qu’elle exprime aussi, que ce soit à l’occasion peut-être de la fin de l’année ou des négociations salariales qui doivent se tenir » sans doute au premier trimestre 2019. Une manière de « lâcher du lest », les entreprises devant prendre leurs responsabilités face à la colère de nombreux Français. « Il va falloir qu’on prenne en compte ce qui se passe. Je ne pense pas qu’on puisse opposer le mur du système, le mur de la compétitivité, des équilibres financiers », assure-t-il aussi.

« On ferait une grave erreur si on ignorait ce qui se passe autour de nous », explique Stéphane Richard. Sur la question plus générale du pouvoir d’achat, le dirigeant d’Orange a rappelé que si les prix doivent demeurer les plus attractifs possible sur le marché de la téléphonie, il convient aussi de ne pas négliger la qualité : « Déployer la fibre optique dans un pays comme la France coûte très cher, 20 à 25 milliards d’euros. La limite de la guerre des prix, c’est la déstabilisation d’un modèle », indique celui qui s’est opposé aux offres à bas prix et à vie de ses concurrents.

Le principe d’une prime exceptionnelle, éventuellement versée d’ici la fin de l’année, fait son chemin depuis que le gouvernement en a proposé le principe ce vendredi. Les représentants des entreprises, à commencer par le patronat, se sont dit partants, en demandant toutefois que cette prime soit défiscalisée et exonérée des cotisations sociales. Ce qui demande un ajustement législatif que l’exécutif pourrait intégrer dans le projet de loi de finances pour 2019.