Trois mesures annoncées par le Président de la République nécessitent une traduction législative :
– L’exonération de tout prélèvement social et fiscal sur la prime exceptionnelle pouvant atteindre 1000€.
– L’exonération des prélèvements fiscaux et sociaux sur les heures supplémentaires.
– La réduction de la CSG pour les retraités concernés par l’augmentation en 2018.
– La quatrième mesure relative à l’augmentation du pouvoir d’achat de 100€ au niveau du SMIC, mise en œuvre par la prime d’activité a fait l’objet d’un décret car il s’agit de modifier les paramètres du bonus individuel de l’actuelle formule de calcul.
Cette bonification versée à ce jour à partir de 0,5 SMIC de revenu professionnel, le sera jusqu’à 1 SMIC et non 0,8 comme auparavant. Cet élargissement des conditions d’ouverture des droits bénéficiera à environ 1 million d’allocataires supplémentaires ayant recours à la prime d’activité.
Pour l’UNSA, cette réponse apportée à une partie des travailleurs pauvres a l’avantage d’être rapide mais elle met une fois encore en exergue la complexité du système. De plus, elle maintient la confusion entre revenu du travail et revenu de la solidarité.
Ayant un coût de 2,4 Milliards, celle-ci ne doit pas mettre en sommeil d’autres réformes comme « le logement d’abord » ou « la stratégie de lutte contre la pauvreté », indispensables pour améliorer le quotidien des personnes vivant en dessous du seuil de pauvreté.