L’UNSA félicite la CFDT pour ses résultats au premier tour de l’élection des représentants salariés au Conseil d’Administration du groupe France Télécom – Orange.
Lors de ce scrutin, la CFDT est devenue la première organisation syndicale de notre groupe. Nous avons appelé a voter CFDT au premier tour (collèges non-cadres et cadres) et nous appelons à élargir ce vote pour le second tour de l’élection des représentants élus cadres.
Cette décision de l’UNSA Orange n’est aucunement tactique. Nous souhaitons en effet la constitution d’un pôle syndical réformiste et combatif, ouvert à tous.
Pourquoi ?
Orange, un groupe en forte baisse d’effectifs : moins 30 000 salariés d’ici à 2020.
Notre groupe a vécu plusieurs crises majeures en quelques années : après le passage brutal de l’administration postale au privé, introduction, sous les présidences de Breton et de Lombard, de « modes de management » particulièrement brutaux et stupides.
Nous allons affronter dans les toutes prochaines années, du fait du « choc démographique », le départ de dizaine de milliers de nos collègues, à la retraite en TPS ou Service actif. Non remplacés, bien sûr.
D’ici à 2015, départ de 15 000 collègues (contre 4000 embauches) et d’ici à 2020, 30 000 départs en tout.
Nous ne pouvons que nous féliciter de la signature de différents accords d’accompagnement et notamment le TPS, qui vont permettre à un grand nombre de nos salariés de tourner tranquillement la page de leur vie active.
Mais pour ceux qui restent ?
Faire plus et mieux en étant moins ?
Stéphane Richard a dans une récente communication à l’ensemble du personnel souligné la volonté du groupe d’être « l’opérateur de confiance. » Mais il faudra copier « ce qui fait la grande force des acteurs de l’Internet, en particulier, leur obsession de l’expérience client. ».
Faire mieux avec 30 000 salariés en moins ? Renforcer la relation aux clients en étant de moins en moins présents géographiquement ou en sous-traitant encore plus massivement ?
Une question-clé : les décisions de l’actionnaire « Etat Français ».
Rappelons-le, l’Etat français est notre principal actionnaire. Il est l’employeur direct de plus de 55 000 fonctionnaires d’état qui travaillent à France Télécom-Orange, devenu « groupe privé ». Nous rappellerons à l’Etat français ses responsabilités d’actionnaire majoritaire du groupe et ses obligations d’employeur. La politique d’investissement et de dividendes, l’évolution de la réglementation française et européenne du marché des Télécoms, la défense du pouvoir d’achat, la vigilance sur les conditions de travail, le respect du statut de la fonction publique sont parmi les dossiers sensibles où nous attendons des prises de position claires de notre « actionnaire principal ».
Appel au vote pour les listes CFDT.
Pourquoi la constitution d’un « pôle réformiste combatif » ? Parce que nous avons constaté que depuis plusieurs années nos positions et celles de la CFDT, dans les négociations nationales et souvent locales, se rejoignaient, de même que dans l’inter professionnel.
Nous appelons donc à voter avec résolution pour la liste de la CFDT dans le collège cadres, au second tour. Nous appelons effectivement de nos vœux qu’un arc syndical « réformiste-combatif » se constitue au sein de notre groupe, afin de faire face aux difficultés de plus en plus nombreuses que les salariés devront rencontrer dans les prochaines années.