Un cadre sur deux estime avoir déjà fait un burn-out

Revue de Presse

Source : nouvelobs.com (17 juin 2019)

Les cadres interrogés font état de plusieurs symptômes pour affirmer avoir été en état d’épuisement professionnel  : anxiété, fatigue et insomnies.

Burn-out général ? Selon une enquête de Cadre Emploi, la moitié des cadres affirment avoir déjà souffert d’un burn-out, une proportion à laquelle s’ajoutent 36 % des sondés qui pensent en avoir fait un mais n’en sont pas sûrs. Les cadres interrogés font état de plusieurs symptômes pour affirmer avoir été en état d’épuisement professionnel  : l’anxiété (74 %), la fatigue (67 %) et les insomnies (64 %).

En tête des causes citées arrivent la «  pression » et la «  charge de travail importante », suivies par le «  manque de reconnaissance pour le travail fourni » et le stress.

Toujours selon cette étude, 86 % des personnes qui ont déclaré avoir déjà eu un burn-out disent ne pas avoir été accompagnées. Toutefois, 40 % d’entre elles disent ne pas en avoir informé leurs supérieurs.

Ceux qui ont vécu une situation de surmenage déclarent s’être mis en arrêt maladie pour 57 % d’entre eux. 37 % ont négocié une rupture conventionnelle et 22 % ont démissionné. Ils sont 42 % à évoquer des relations personnelles dégradées.

Interrogés par Cadre Emploi, 75 % de managers répondent qu’aucun de leurs collaborateurs n’est en burn-out ou ne pensent pas en avoir dans leur équipe. Ils sont 87 % à penser ne pas être (ou pas suffisamment) formés par leur entreprise à détecter et à affronter des cas d’épuisement professionnel.

C’est donc le système D qui domine lorsqu’il s’agit de régler certaines situations problématiques. 77 % des managers disent faire un point en tête à tête avec le salarié concerné. Ils sont 55 % à en avoir averti leur supérieur et 44 % à en avoir parlé aux services des ressources humaines.

«  Constat inquiétant »

Cadre emploi précise que ces chiffres sont à relativiser étant donné la difficulté de cerner les symptômes de ce phénomène et que l’enquête s’appuie sur des déclarations et du ressenti. «  Pour autant, même si l’on ne mesure qu’une “impression de burn-out”, le constat est inquiétant avec des salariés estimant être en burn-out expliquant qu’ils ne sont pas soutenus par leur hiérarchie et cette dernière répliquant qu’elle n’est pas formée par la direction », écrit Cadre Emploi.

Le burn-out a fait son entrée dans la classification internationale des maladies de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) en mai. Cette liste sert de base pour établir les tendances et les statistiques sanitaires et repose sur les conclusions d’experts de la santé dans le monde entier.

Le burn-out est décrit comme «  un syndrome […] résultant d’un stress chronique au travail qui n’a pas été géré avec succès » et qui se caractérise par trois éléments  : «  un sentiment d’épuisement », «  du cynisme ou des sentiments négativistes liés à son travail », «  une efficacité professionnelle réduite ».