Rentrée sociale : 5 questions à Luc Bérille

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LUC BÉRILLE Interview de Luc Bérille – secrétaire général de l’UNSA : la rentrée sociale

Négociation sur le dialogue social, temps de travail, travail le dimanche… comment l’UNSA aborde-t-elle cette rentrée ?

Sur tous les dossiers, nous essayons d’avoir un point de vue UNSA qui soit sérieux et cohérent avec la ligne syndicale que nous portons. Les sujets sur la table sont graves et méritent mieux que les traitements lapidaires qui leur sont parfois réservés. Nous avons rappelé notre attachement à la durée légale du travail et au repos dominical, et je regrette la façon dont ces dossiers ont été jetés en pâture aux médias. Je pourrais dire qu’à l’ UNSA , on aime le syndicalisme, quand il est engagé dans des analyses, des propositions, des négociations dont l’objectif est d’avancer dans l’intérêt du plus grand nombre.
C’est en tout cas dans cet état d’esprit que nous aborderons les discussions sur la question du dialogue social.

Quel est le ressenti de l’ UNSA , face aux indicateurs économiques du pays plutôt inquiétants ?

Dans ce genre de situation, il faut faire preuve de lucidité, de responsabilité et d’initiatives. À l’ UNSA , nous avons toujours regardé la situation économique avec réalisme. Nous n’avons jamais fait partie de ceux qui disent qu’il n’y a pas de problèmes et qu’on peut continuer comme avant. Au contraire, nous pensons qu’il y a une urgence à mettre en œuvre des outils performants pour relancer la croissance, éradiquer le chômage et endiguer la dette.

C’est le pacte de responsabilité ?

La crise économique que nous traversons est européenne. La récession du PIB allemand de 0,2% au dernier semestre en est une preuve flagrante. En conséquence, un certain nombre de réponses se trouvent au niveau européen dans une politique de croissance, basée sur l’investissement. C’est ce que nous revendiquons dans le cadre de la Confédération européenne des syndicats. Parallèlement, le pacte de responsabilité et le CICE (crédit impôt compétitivité emploi) sont des leviers à activer. Leur efficacité ne sera réelle que si tout le monde joue le jeu et notamment le patronat.

Dans ce contexte, quel est le développement de l’ UNSA ?

L’ UNSA pratique un syndicalisme autonome et responsable. Cela signifie que nous considérons que l’action syndicale doit se mesurer en termes d’efficacité pour les salariés dans les administrations, dans les entreprises.
Depuis des mois, l’ UNSA ne cesse d’accroître son audience et de créer des centaines de nouvelles sections syndicales. C’est pour moi la preuve que notre projet d’un syndicalisme moderne séduit de plus en plus.

La prochaine échéance se situe dans la fonction publique ?

En effet, le 4 décembre 2014, l’ensemble des agents titulaires et non titulaires iront voter pour les élections professionnelles. L’ UNSA sera présente dans tous les ministères et dans les 3 volets de la fonction publique (état, hospitalière, territoriale) avec la volonté de rassembler le maximum d’agents autour des valeurs du syndicalisme dont je parlais précédemment.
À l’heure où certains affublent la fonction publique de tous les maux, l’ UNSA veut au contraire porter le message de services publics efficaces, réactifs avec des agents dévoués au service de l’intérêt général