Retraites : l’Unsa ne veut pas « d’une réforme qui serait bouclée d’avance » !

Revue de Presse

Source : bfmtv.com (2 octobre 2019)

Invité sur le plateau de 12H, l’Heure H, le Secrétaire général du syndicat Laurent Escure a prévenu que le compte n’y était pas sur ce dossier très sensible.

C’est reparti pour un nouveau cycle de rencontres entre le haut-commissaire aux retraites Jean-Paul Delevoye et les syndicats sur la réforme des retraites. Ce jeudi, il recevra spécifiquement les syndicats de la Fonction publique. L’Unsa (Union nationale des syndicats autonomes) en fera partie et entend bien se faire entendre.

Le président de la République doit faire ‘très attention parce qu’il y a des endroits où il y a des inquiétudes voire des colères qui peuvent s’exprimer’ prévient Laurent Escure, secrétaire général du syndicat, invité sur le plateau de 12H, l’Heure H. ‘Cette réforme, elle est très anxiogène donc il faut absolument qu’on ait des garanties qui soient accordées.’

Et de rappeler l’ampleur de la réforme. ‘Ce projet est un projet présidentiel’ donc ‘on n’est pas surpris qu’il arrive sur la table mais cela concerne tous les Français’ rappelle Laurent Escure. ‘C’est une chose qui n’est pas arrivée depuis longtemps. On a parfois bougé des petites choses dans les retraites, là, il s’agit de tout bouger.’

Ouvrir de nouveaux chantiers

‘Donc c’est logique qu’il y ait non seulement de l’inquiétude mais parfois de la défiance en se demandant : ‘est-ce que les droits que j’ai acquis dans un système, je vais les conserver? » insiste-t-il. ‘Donc, on a demandé que les droits acquis soient conservés (…) d’abord pour les spécificités des régimes qui en bénéficiaient aujourd’hui, mais aussi pour les autres. Les personnes qui ont de la dangerosité ou de la pénibilité, il y en a aussi en dehors des régimes spécifiques donc il faut qu’on ouvre ces chantiers en parallèle de la réforme des retraites.’

Que faut-il donc attendre de cette rencontre avec Jean-Paul Delevoye ? ‘On a obtenu des choses dans les préconisations, pas suffisantes pour l’instant (…) donc il y a un deuxième cycle de négociations’ résume Laurent Escure, précisant qu’il ‘faut prendre du temps’ pour aboutir. ‘Il va falloir que le gouvernement s’équipe de négociateurs parce qu’il y a des choses à négocier ou à garantir aux différents secteurs qui peuvent être pénalisés. Et il faut qu’on ait des personnes en face de nous qui soient au rendez-vous de la discussion et pas seulement pour vendre, pour faire le service après-vente d’une réforme qui serait bouclée d’avance.’