Les télécoms et l’automobile : le nouvel âge de la voiture connectée

Archives Les Brèves

La longue route de la voiture intelligente
La voiture communicante n’est pas un phénomène nouveau, il y a un lien historique entre les télécoms et l’automobile. Dans les années 80 et jusqu’au milieu des années 90, les premières générations de téléphones mobiles (Radiocom 2000 puis les premiers GSM) étaient appelés « téléphones de voiture ». Leur poids, la taille de leur antenne et la nécessité de recharge les rendaient indissociables de la voiture. La voiture communicante a donc plus de 30 ans !
Dans les années 2000, les cartes jumelles se sont développées : une carte SIM associée au téléphone et son double associé à un autre appareil, très souvent la voiture. Elles permettent de prendre des appels par cascading ou multi-ringing, l’appel pouvant être ainsi transféré. Pour les constructeurs automobiles , elles ont permis de proposer des services d’alertes et d’urgence (appel de détresse).
Les cartes SIM jumelles ont connu un vif succès en Grande Bretagne ou en Allemagne, ainsi qu’en France, où elles ont été présentées comme une offre VIP, séduisant ainsi 200 000 utilisateurs.
Par la suite, dans un contexte où téléphoner au volant est mis à l’index, les liens entre le secteur des télécoms et celui de l’automobile sont restés plus anecdotiques avec notamment, des impacts sur les accessoires, par exemplele câble de recharge via l’allume cigare, le kit main libre, etc. Concernant les services de géolocalisation, ils se sont certes développés, mais plus sur la technologie GPS et avec d’autres acteurs que ceux des télécoms.
Depuis quelques années cependant, une 3ème génération apparaît aujourd’hui, avec deux types de voitures communicantes. Equipées de puces 4G, elles permettent des accès aux passagers dans une logique de hotspot wifi et sont ainsi communicantes au sens « réseau ».Au sens « device », les équipements en série de tablettes tactiles proposent des fonctionnalités utiles au conducteur avec un certain nombre d’applications pratiques : par exemple, la recherche de places de parking disponibles (une des démonstrations d’Orange au Hello Show de novembre 2013) ou des applications issues du monde de la géolocalisation qui permettent d’identifier les stations-services les plus proches.
A ces services de voitures communicantes s’ajoutent les services de voitures intelligentes.

L’IT permet à l’automobile d’améliorer ses performances de conduite, le cœur de son usage
Audi et Bosch présentent ainsi leurs voitures qui se garent toutes seules, d’abord en épi, le créneau sera l’étape suivante.
De la même façon, d’autres applications permettent d’appréhender l’environnement : assistance au freinage, adaptation des phares à la luminosité ambiante.
Si l’IT permet l’amélioration des performance de conduite, il transforme aussi l’usage premier de la voiture. Par exemple, Apple transforme la voiture en extension de l’Iphone avec son système Carplay qui fait de l’écran de la voiture un moyen d’accès au contenu de l’Iphone, soit par commande vocale (Siri), soit par l’utilisation des commandes classiques du véhicule. Microsoft avec Sync propose des applications similaires.
L’étape suivante, prévue pour 2020, est alors celle de la voiture « post moderne » (par exemple, la voiture à toit solaire de Ford, ou la voiture à Hydrogène de Toyota), dont le mode de fonctionnement énergétique marquera une nouvelle génération, qui portera la voiture intelligente à son firmament : la voiture sans conducteur. Dans cette voiture, les TIC prendront une place sans précédent.