Source : boursorama.com (13 juillet 2015)
Sur une pension de retraite, il peut intervenir deux modifications. Ils signifient respectivement une hausse ou une baisse de la pension, mais portent chacun un nom spécifique : la surcote et la décote.
Surcote : la majoration
Rappelons que pour bénéficier d’une retraite à taux plein, un travailleur doit avoir cotisé un certain nombre de trimestres. Ce nombre varie en fonction de votre année de naissance, mais il tend à augmenter. Enfin, une retraite à taux plein correspond à 50% du salaire annuel moyen (SAM) de la personne.
Cependant, lorsqu’une personne a rempli les conditions de départ (en plus des trimestres, il faut avoir l’âge minimal de départ), elle a la possibilité de continuer à travailler. Sa pension dispose alors d’une majoration, que l’on nomme « surcote ». Pour chaque trimestre travaillé supplémentaire, le montant de la pension de retraite est augmenté de 1,25 %.
Toutefois, certaines personnes n’ont pas accès à la surcote :
• – Les personnes admises à la retraite pour invalidité, ou si elles sont atteintes d’une invalidité supérieure à 80% ;
• – Les militaires n’y ont pas accès non plus ;
• – Enfin, les fonctionnaires et les professions libérales ont leurs propres taux de calcul de la surcote.
Décote : la minoration
Quant à la décote, elle est tout simplement l’inverse d’une surcote : c’est une baisse de la pension de retraite de base. Elle aussi comporte ses cas particuliers : les militaires ont leur propre système pour le calcul de la décote.
La décote intervient dans le cas où la personne dispose bien de l’âge légal pour partir en retraite, mais n’a pas tous les trimestres nécessaires au taux plein. Le travailleur a alors deux possibilités : soit il continue de travailler jusqu’à remplir les conditions de ce taux plein. Ou bien il peut liquider sa retraite sans attendre, mais il bénéficiera alors d’une retraite minorée.
Le taux de la décote est plus nuancé que celui de la surcote : pour chaque trimestre manquant antérieur à 2010, la pension est diminuée de 0,125%. Ensuite, ce taux augmente, jusqu’à atteindre 1,25% de moins pour chaque trimestre non travaillé en 2019.
Comme pour la surcote, un fonctionnaire admis à la retraite pour invalidité, ou alors s’il est atteint d’une invalidité supérieure à 80%, ne subit pas de décote.
Trucs et astuces
Pensez à faire le bilan de votre carrière régulièrement, seul et avec votre caisse de retraite. Vous saurez où vous en êtes avant de devoir liquider votre pension. N’hésitez pas à vous fixer un objectif sur le nombre de trimestres à atteindre. Enfin, si votre pension ne vous suffit pas, vous pouvez songer au cumul emploi retraite.