Le télétravail, la solution écolo face à la grève

Revue de Presse

Source : europe1.fr (23 décembre 2019)

Travailler de chez soi ou ailleurs qu’au bureau et ainsi éviter des déplacements. De nombreux salariés ont adopté le télétravail depuis début décembre et le mouvement contre la réforme des retraites. Mais cette solution reste exceptionnelle en France.

S’il reste une solution de repli pendant la grève dans les grandes villes avec le covoiturage et le vélo, le télétravail pourrait continuer à prendre de l’ampleur dans les prochaines semaines. Le mouvement social contre la réforme des retraites est en effet loin d’être fini :  le dernier préavis de grève déposé courrait jusqu’au 6 février. 

En Île-de-France, 60% des habitants sont contraints de faire en moyenne deux heures de trajet par jour pour effectuer la migration pendulaire et quotidienne entre le domicile et le travail sur les blocs horaires 7 heures et 9 heures pour l’aller et 17 heures et 19 heures pour le retour. Une situation d’une rigidité absolue, surtout lorsque l’on sait que le présentéisme n’est pas toujours synonyme d’efficacité au travail. 


Une solution anti-pollution

Cela ne réduit en rien l’importance de continuer à développer les transports en commun et de favoriser la mobilité non-polluante. Même si les bouchons début décembre n’ont pas entraîné de pics de pollution en région parisienne, le constat est clair : moins on est contraint d’utiliser la voiture, plus on assainit l’air que nous respirons. Et sur le télétravail, la France est pourtant à la traîne… Selon une étude de l’Express Emploi, elle se situe en dernière position sur six pays étudiés : 77% des Français se rendent cinq jours sur sept sur leur lieu de travail, contre 71% des Espagnols, 60% des Britanniques, la palme est détenue par les Suédois avec seulement 54%.


Murat, ville-modèle

Dans les territoires à faible densité, le télétravail peut même devenir un outil d’attractivité. À l’image de la ville de Murat, dans le Cantal, qui mise sur l’accueil des télétravailleurs depuis 2007,  grâce à la mise en place d’un espace de coworking, d’une plate forme d’emploi et de mission et un coaching des porteurs de projets. En cinq ans, la petite ville de Murat a accueilli 300 travailleurs indépendants, plus de 500 salariés, autant d’étudiants et 43 entrepreneurs ! Un modèle très inspirant pour lutter à la fois contre la pollution et la désertification !