Des bronchites chroniques reconnues maladies professionnelles

Revue de Presse

Source : republicain-lorrain.fr (25 décembre 2020 )

Malgré le confinement et les contraintes sanitaires liées à la pandémie de la Covid-19 et imposées aux lieux accueillant du public, l’Association de défense des victimes de maladies professionnelles continue à travailler pour faire avancer les dossiers et défendre les malades. Les résultats suiven

Cancer du rein  : et de dix…

Après avoir obtenu, en 2009, la première reconnaissance régionale d’un cancer du rein au titre d’une maladie professionnelle, c’est une dixième reconnaissance qui vient d’être validée par un Comité régional de reconnaissance des maladies professionnelles (CRRMP), pour le compte d’Adevat-AMP. «  Compte tenu de toutes les avancées administratives, médicales et des produits en cause, il est souhaitable, pour les victimes, que ces acquis permettent d’aboutir à la création d’un tableau spécifique de reconnaissance de cette pathologie au titre d’une maladie professionnelle », suggère Marcel Nicolaus, président d ’Adevat-AMP.

BPCO  : après la mine, l’industrie

Après avoir obtenu plusieurs reconnaissances de broncho-pneumopathies chroniques obstructives (BPCO) pour des mineurs du charbon, présentées avec le concours de l’association naborienne , deux bronchites chroniques viennent d’être reconnues pour deux retraités de l’industrie. «  S’il est vrai que pour cette pathologie, le tabac est un des premiers agents en cause, ces deux reconnaissances mettent en évidence que des expositions professionnelles peuvent être à l’origine d’une BPCO et mettent à mal une idée largement répandue selon laquelle seules les bronchites chroniques dont sont victimes les mineurs du charbon et du fer peuvent faire l’objet d’une reconnaissance au titre de maladies professionnelles », constate l’équipe de bénévoles et salariés d’Adevat-AMP.

Selon les motivations de CRRMP, les maladies reconnues professionnelles relèvent d’expositions à «  des émanations de produits chimiques irritants voire caustiques, à des toxiques respiratoires, aux solvants, à l’acide sulfurique au soufre et aux sulfates susceptibles de provoquer des irritations bronchiques ».

Lymphome malin  : et de six…

Suite au refus de reconnaissance d’un lymphome malin non hodgkinien (LNH) à Strasbourg et Dijon, le premier avis a été annulé sur décision du TGI et le dossier transmis au CRRMP de Lille. Ce dernier vient de donner un avis favorable à la reconnaissance en maladie professionnelle.

«  C’est le sixième LNH reconnu pour des anciens salariés de la plate-forme chimique de Carling , se réjouit Marcel Nicolaus. Le retraité étant décédé de cette pathologie, sa veuve se verra attribuer une rente de conjoint. De surcroît, nous allons mettre en œuvre une procédure en reconnaissance de la faute inexcusable de l’employeur »