La nouvelle directrice générale d’Orange précise sa feuille de route

Revue de Presse

Source : usinenouvelle.com (26 avril 2022 )

A l’occasion de la publication des résultats trimestriels d’Orange, Christel Heydemann, la nouvelle directrice générale qui a pris ses fonctions début avril, a donné quelques pistes stratégiques pour les années qui viennent. Pas de grande révolution annoncée. 

La directrice générale d’Orange, Christel Heydemann, estime que les équipes d’Orange ont un vrai engagement et une vraie envie de construire un projet pour l’avenir de l’entreprise.

Pas de révolution annoncée chez Orange pour la première prise de parole de la nouvelle directrice générale, Christel Heydemann. Celle-ci s’est déroulée à l’occasion de la publication des résultats trimestriels du groupe français de télécoms, ce 26 avril. La dirigeante suit la stratégie de l’opérateur depuis plusieurs années en tant qu’administratrice, mais l’heure est encore à l’observation et à la revue des forces et des faiblesses.

Talent, énergie et engagement des salariés

Evidemment, la nouvelle DG (qui devrait être rejointe le 19 mai par Jacques Aschenbroich au poste de président non exécutif) insiste avant tout sur les forces de l’entreprise, à commencer par celles des salariés, qu’elle rencontre depuis sa prise de fonction. Elle a loué leur ‘talent’, ‘énergie’, ‘engagement’, le tout ‘au service des clients’. Du très classique pour un discours public d’un nouveau responsable. Sur la stratégie suivie par l’opérateur, pas de bouleversement annoncé, notamment en matière de consolidation. Orange observe les marchés où il est présent un par un pour améliorer sa position, mais n’envisage pas une grande opération pour créer un groupe paneuropéen.

Sur le marché français, où la question du passage de quatre à trois opérateurs est souvent évoquée, le commentaire de la nouvelle directrice générale est le même. « S’il y a des mouvements, Orange regardera les opportunités… mais cela ne peut pas être le coeur de notre stratégie», a précisé Christel Heydemann. En substance, a-t-elle précisé, il y a déjà beaucoup à faire sans consolidation.

Les entreprises, un marché clé

Parmi les pistes figurent la question des prix, où il faut trouver un bon équilibre entre la stratégie de valeur et le pouvoir d’achat. La réflexion est conduite pays par pays en fonction du contexte concurrentiel. Autrement dit, il s’agit de monter en gamme en proposant davantage de services que le client sera prêt à payer plus cher. Christel Heydemann a aussi précisé que les équipes du groupe travaillaient sur un plan pour le marché entreprises, qui reste ‘un marché clé pour Orange’.

Contrairement aux informations des Echos qui évoquaient de possible cessions de l’activité ‘génie civil’ – les poteaux et les tranchées par où passent la fibre – à un tiers et valorisé 8 milliards d’euros selon la même source, Fabienne Dulac, la PDG d’Orange France, a indiqué que l’entreprise n’avait pas travaillé sur cette opération qui ‘n’est pas à l’agenda’.

Enfin, Christel Heydemann pourrait revoir la composition de l’équipe dirigeante. « C’est la vie normale des entreprises» a-t-elle indiqué, tout en se gardant d’aller plus loin, expliquant en substance que les concernés seront les premiers informés.