Source : lesnumeriques.com (29 janvier 2021 )
Jean Castex a annoncé une concertation avec les partenaires sociaux lundi, alors qu’un relâchement dans l’application du télétravail a été constaté.
Fin du relâchement du télétravail. Jean Castex a sonné le rappel ce vendredi soir, à la lumière des nouveaux éléments épidémiologiques et de la nécessité de freiner la course des nouveaux variants. « Nous pouvons encore nous donner une chance d’éviter le confinement », a plaidé le Premier ministre lors d’une conférence de presse prévue à la hâte, à l’issue d’ un Conseil de défense tout aussi soudain. Et pour cela, les entreprises et les salariés doivent faire des efforts.
Le chef du gouvernement demande « dans toutes les entreprises un recours effectif au télétravail renforcé ». Une concertation avec les partenaires sociaux doit s’ouvrir lundi « pour en définir les contours » a-t-il annoncé. « L’enjeu est de faire appliquer plus strictement cette règle car nous avons constaté une érosion », indique l’entourage d’Élisabeth Borne.
Selon une étude du ministère du Travail que nous avons révélée, entre novembre 2020 et fin janvier 2021, autrement dit depuis la fin du deuxième confinement, le nombre de salariés déclarant télétravailler à temps plein a chuté de 15 %. Une marge d’amélioration que le gouvernement compte bien utiliser, sachant que le télétravail est une des mesures les plus efficaces dans la prévention du Covid en entreprise.
Un jour par semaine au bureau, encore possible ?
Tous en télétravail, pour ceux dont les tâches le permettent, l’ « obligation » va donc à nouveau être martelée par Élisabeth Borne et ses services de l’inspection du Travail. La soupape d’un jour au bureau, décidée le 7 janvier, et qui permet aux salariés se rendre à nouveau sur leur lieu travail, un jour par semaine, avec l’accord de l’employeur devrait néanmoins être maintenue. La ministre avait dû lâcher du lest pour répondre à la demande des organisations patronales et de certaines centrales syndicales qui alertaient sur le problème d’isolement de certains salariés, s mais aussi sur des questions d’organisations du travail. Selon l’étude du ministère du Travail, un tiers des salariés à 100 % en télétravail ont utilisé cette souplesse. Principalement les moins de 35 ans (50 %) et des salariés vivants en Ile-de-France (43 %).
Élisabeth Borne compte remobiliser l’ensemble des entreprises où un relâchement plus général a été observé. En deux mois, la part des salariés en télétravail (à 100 % ou partiel) a baissé de 6 %.