Orange : Qui est Christel Heydemann, favorite à la succession de Stéphane Richard ?

Revue de Presse

Source : zdnet.fr24 janvier 2022 )

Réseaux : Dans la course à la succession de Stéphane Richard chez Orange, Christel Heydemann semble bel et bien avoir pris une longueur d’avance. Voici ce qu’il faut savoir sur la probable future directrice générale de l’opérateur historique.

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Le sprint final pour la succession de Stéphane Richard aux commandes d’Orange va se jouer cette semaine. Des participants sur la ligne de départ ne restent plus que Christel Heydemann, dirigeante de Schneider Electric Europe et Ramon Fernandez, le directeur financier de l’opérateur historique, après l’abandon de Frank Boulben, dirigeant de Verizon, qui faisait jusqu’à ces dernières semaines figure de favori.

Malheureusement pour ce dernier, les faveurs de l’Etat – actionnaire d’Orange à hauteur de 23 % – semblent aujourd’hui aller à Christel Heydemann. Dont acte. Dans une lettre adressée ce week-end à l’état-major d’Orange, l’actuel Chief revenue officer de Verizon a finalement retiré sa candidature à la direction générale de l’opérateur en souhaitant «  bonne chance » à sa compétitrice.

«  Je comprends que je n’avais pas le support des autorités politiques malgré votre recommandation », écrit le dirigeant, dont le projet proposait notamment de recentrer les activités d’Orange sur les télécoms en favorisant le recours aux partenariats sur d’autres marchés comme la cybersécurité, les contenus ou la finance.

La voie se libère pour Christel Heydemann

La voie semble donc libre pour Christel Heydemann. Celle-ci devrait, sauf retournement de situation, être nommée directrice générale d’Orange dans les tout prochains jours. L’actuelle directrice générale des opérations de Schneider Electric Europe, une ingénieure diplômée de l’Ecole Polytechnique et de l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées au CV bien garni, y retrouvera un secteur des télécoms qu’elle a déjà connu à partir de 1999 avec son passage chez Alcatel.

En 2008, elle a été nommée directrice commerciale France et membre du comité de direction d’Alcatel-France, avant de prendre en 2011 la direction des ressources humaines du groupe, où elle a notamment été aux manettes d’une restructuration de grande envergure.

La dirigeante s’est ensuite quelque peu éloignée du marché des télécoms pour rejoindre Schneider Electric en 2014, en qualité de directrice des alliances stratégiques, où elle fut chargée de développer un écosystème de partenaires basé sur les solutions IoT (internet des objets) promues par la multinationale. Depuis mai 2021, elle occupe les fonctions de directrice générale des opérations françaises et européennes de Schneider Electric.

Quid de la présidence d’Orange ?

Reste que cette dernière avait toujours un pied dans le marché des télécoms… et notamment d’Orange, où elle occupe les fonctions d’administratrice depuis cinq ans. De quoi voir dans la dirigeante la successeure toute désignée à l’actuel patron de l’opérateur ? C’est le pari que semble avoir fait l’exécutif, qui a appuyé ces dernières semaines sa candidature, alors que cette dernière s’était déjà gagné les faveurs de Bercy.

Alors que l’arrivée de Christel Heydemann à la direction générale d’Orange pourrait être officialisée en fin de semaine, reste désormais à connaître l’identité de son ‘binôme’ à la présidence de l’opérateur historique. Pour l’heure, Stéphane Richard devrait continuer à assurer ces fonctions jusqu’à la nomination de son successeur, en mai prochain. Parmi les candidats présumés à cette fonction figurent notamment Sébastien Crozier, président de la CFE-CGC d’Orange et administrateur de l’opérateur, mais aussi Pascal Cagni, actuellement à la tête de l’agence Business France et Jacques Aschenbroich, le patron de l’équipementier automobile Valeo.

Pour rappel, Stéphane Richard avait vu son aventure à la tête d’Orange prendre fin après avoir été condamné en appel à un an de prison avec sursis et 50 000 euros d’amende en fin d’année dernière. Le dirigeant avait été reconnu coupable de complicité de détournement de fonds publics dans le processus d’arbitrage du Crédit Lyonnais, à l’issue duquel l’homme d’affaires Bernard Tapie avait reçu quelque 400 millions d’euros en 2008, à la suite de la vente d’Adidas par le groupe bancaire.