Source : europe1.fr (24 janvier 2022 )
L’actuel PDG du géant des télécoms va être remplacé par Christel Heydemann, l’actuelle vice-présidente Europe de Schneider Electric. Sa candidature a bénéficié de l’appui de l’exécutif et notamment celui de Bruno Le Maire. Elle aura pour mission de réduire la masse salariale du géant des télécoms ainsi que le développement de nouveaux métiers.
Semaine de passation de pouvoir chez Orange. La succession de Stéphane Richard va se concrétiser lors d’un conseil d’administration ce vendredi. L’actuel PDG devrait rester en place quelques semaines, le temps de nommer un nouveau président mais la question de la direction générale sera en revanche très vite réglée. C’est Christel Heydemann, actuel vice-présidente Europe de Schenider Electric, qui devrait logiquement être désignée.
heydemann
Il ne reste plus que quelques détails à régler et la nomination de Christel Heydemann sera officialisée ce vendredi par le conseil d’administration d’Orange. L’actuelle vice-Présidente Europe de Schneider Electric, 47 ans, faisait partie de la liste établie par un cabinet de chasseur de têtes. Stéphane Richard, actuel PDG, avait même soufflé son nom bien avant sa condamnation en appel dans l’affaire Tapie / Crédit Lyonnais le 24 novembre dernier . C’était lorsqu’il songeait à séparer la présidence de la direction générale, comme dans de nombreux groupes désormais.
Une candidature soutenue par l’exécutif
Pourtant, Heydemann ne faisait visiblement pas partie des deux derniers noms retenus par le Conseil d’administration. Le favori aux yeux de plusieurs de ses membres était Frank Boulben, actuel dirigeant chez Verizon aux Etats-Unis. Mais selon les informations du Figaro, il a préféré renoncer au cours du week-end.
L’appui décisif en faveur de Christel Heydemann, polytechnicienne qui a passé 15 ans chez Alcatel, a été celui de l’Etat, le 1er actionnaire d’Orange à hauteur de 23%. Bruno Le Maire avait même clairement exprimé sa préférence. ‘A compétences égales’, le souhait du ministère de l’Economie était ‘que ce soit une femme qui reprenne la direction d’Orange’.
Malgré des frictions au sein du Conseil d’Administration, notamment à cause de l’intervention de Bercy et de l’Elysée, l’arrivée de Christel Heydemann semble accueillie de manière positive en interne. Elle ‘coche beaucoup de cases’, expliquait à Europe 1 un cadre haut placé. Elle a notamment occupé un poste de directrice des ressources humaines et le social reste un sujet ultra-sensible chez Orange, après la vague de suicides qu’a connu l’entreprise.
Un agenda bien chargé
Parmi les premiers chantiers de la future directrice générale, il y aura celui de la très importante masse salariale de l’opérateur télécom et de son évolution vers de nouveaux métiers. Et puis l’entreprise devra trouver la personne qui occupera la présidence, pour former un binôme.
Stéphane Richard devrait prolonger au-delà du 31 janvier pour permettre une transition sereine jusqu’à l’assemblée générale des actionnaires au printemps prochain. Parmi les noms qui commencent à circuler, Pascal Cagni, actuellement à la tête de l’agence Business France et ancien dirigeant Europe d’Apple. Le nom de Jacques Aschenbroich, qui quittera bientôt la tête de l’équipementier automobile Valeo, circule également.
