« Une mise à mort » : le cri d’alarme de Scopelec, lâché par Orange

Revue de Presse

Source : bfmtv.com (24 janvier 2022 )

La plus importante scop de France vient de perdre deux gros contrats de sous-traitance avec Orange après plusieurs dizaines d’années de collaboration. Près de 2000 emplois sont menacés.

C’est un bouleversement qui met l’entreprise en péril. A partir du mois d’avril, la société coopérative Scopelec, spécialisée dans le déploiement de la fibre, ne s’occupera plus de l’installation des réseaux du groupe Orange. L’opérateur est pourtant son partenaire historique et son principal client. Il est à l’origine d’un tiers de son chiffre d’affaires.

Sans ces contrats de sous-traitance, l’entreprise, qui possède des sites un peu partout en France, devrait être contrainte de licencier la moitié de ses effectifs, environ 1900 salariés.

De son côté, Orange met en avant des défaillances répétées de la part de Scopelec et une qualité de service devenue insuffisante. Incompréhensible, répond Anne Vernat, la directrice d’exploitation de l’entreprise.

‘Scopelec réalise chaque jour 13 000 interventions, explique-t-elle sur BFM Business. Quand on regarde les quelques effets qu’on a pu voir dans la presse qui parle de neuf ou dix cas. Nous sommes dans la moyenne des standards qui sont requis en termes de qualité de prestation de service sur nos métiers.’

C’est une ‘mise à mort de la scop’, tranche-t-elle.

Nouveaux partenaires

Malgré cela, Orange a finalement décidé, à l’issue d’un nouvel appel d’offres, de s’engager avec d’autres partenaires pour la période 2022-2025. L’opérateur insiste par ailleurs sur la nature locale de cette activité qui devrait ouvrir des perspectives de reprises pour les salariés de Scopelec.

Bercy, saisi du dossier le mois dernier, assure d’ailleurs que 800 contrats de travail auraient déjà été récupérés par les nouveaux attributaires de ces marchés… Et concernant le reste des effectifs, les négociations vont se poursuivre cette semaine.

Mais il n’existe aucune garantie, répond Scopelec. D’autant que les entreprises concurrentes ne s’inscrivent pas dans le même projet social de société coopérative.