Source : frenchweb.fr (26 avril 2022 )
La nouvelle directrice générale d’Orange, Christel Heydemann, n’exclut pas un changement de comité exécutif « dans les prochains mois et prochaines années », a-t-elle déclaré mardi, alors que la nomination de Jacques Aschenbroich à la présidence du groupe doit être entérinée en mai. « Sur l’équipe exécutive, je réserverai mes informations pour les personnes concernées. Évidemment, il y aura des changements dans l’équipe [de direction] dans les prochains mois et prochaines années, c’est la vie d’une entreprise », a-t-elle indiqué lors d’une conférence de presse.
Concernant son futur tandem avec Jacques Aschenbroich, Mme Heydemann a loué « un grand patron d’industrie qui a une grande expérience de la gouvernance ». « C’est une nouvelle page de la gouvernance d’Orange que l’on va écrire ensemble », a-t-elle ajouté. La candidature du dirigeant de Valeo au poste de président d’Orange, soutenue notamment par l’État actionnaire, a été validée à la fin du mois de mars par le conseil d’administration du groupe de télécoms et doit encore être entérinée par l’assemblée générale des actionnaires, le 19 mai. Le départ contraint de Stéphane Richard, PDG d’Orange depuis 2011, condamné en novembre dans l’affaire Tapie/Crédit Lyonnais, avait précipité la nomination d’une nouvelle direction, dans le cadre d’une gouvernance dissociée entre la direction générale et la présidence non exécutive.
Une modification des statuts
Première nommée fin janvier de ce nouveau tandem : Christel Heydemann, 47 ans, devenue directrice générale début avril. Mais, pour compléter le duo de dirigeants et aller au bout de son mandat de quatre ans à la présidence d’Orange, M. Aschenbroich, 67 ans, dépassera nécessairement la limite d’âge, que les statuts de l’entreprise fixent à 70 ans. En pratique, le conseil d’administration d’Orange compte présenter à l’assemblée générale une modification des statuts pour qu’un mandat puisse se terminer au-delà de l’âge limite.
Après avoir un temps indiqué vouloir voter contre une telle modification, le conseil de surveillance du fonds actionnarial salarié FCPE Orange actions (6,6% du capital et 10,02% des droits de votes) a décidé de soutenir « par un vote majoritaire » la résolution visant la nomination de Jacques Aschenbroich en remplacement de Stéphane Richard, a-t-il annoncé dans un communiqué mi-avril. Concernant le poids de l’État, actionnaire de référence d’Orange à hauteur de 23%, Mme Heydemann a indiqué vouloir laisser « le futur gouvernement décider de sa stratégie ». « L’État est un actionnaire important pour Orange, il a toute sa place, au même titre que les actionnaires salariés ou privés », a-t-elle ajouté.