Source : .zdnet.fr (4 mai 2022 )
Le douzième coup de minuit sonnera le 1er juillet prochain pour l’horloge parlante d’Orange. L’opérateur historique vient en effet de sonner le glas de ce service, créé en 1933 par l’astronome Ernest Esclangon et accessible aujourd’hui via le 3699 (un service payant dont le tarif est fixé à 1,50 euro par appel). Le service existait dans sa formule actuelle depuis 1991, année durant laquelle Orange (ex-France Télécom) avait conclu un accord avec l’Observatoire de Paris pour l’automatiser via une infrastructure dédiée.
Ce service, le premier à être automatisé dans le monde, permettait de relayer l’heure donnée par l’Observatoire de Paris en garantissant ainsi une précision de l’ordre de 10 millisecondes grâce à l’ensemble d’horloges atomiques du laboratoire SYRTE. Las, ce dernier reposait toutefois sur des commutateurs électroniques de type temporel de deuxième génération MT20, aujourd’hui en voie de démontage par Orange du fait de leur obsolescence. Et alors que l’accès à une heure précise (basé sur des horloges atomiques) est désormais facilité par la généralisation des smartphones, rien ne semblait plus justifier le maintien d’un tel service.
A noter que des services similaires existent encore. L’Observatoire de Paris en fournit un à cette adresse. A l’annonce de la nouvelle de l’arrêt prochain du service opéré par Orange, le collectif ‘Sauver l’horloge parlante’ a indiqué via Twitter qu’une association est en voie de création pour « maintenir en fonctionnement un service le plus proche possible de celui actuellement disponible au 3699 ».