Une personne sur quatre rechute après un burn-out, selon une étude. Voici 3 méthodes pour y échapper

Revue de Presse

Source  : neonmag.fr (2 mai 2022 )

D’après une étude, une personne sur quatre rechute après un burn-out. Mais quelles en sont les causes ? Accompagné de ses partenaires, l’Antwerp Management School s’est penchée sur le sujet et a mis au point une méthode permettant de diminuer les risques.

Épuisement professionnel, dévalorisation de soi, irritabilité, surmenage, insomnie… le burn-out se répand de plus en plus dans les entreprises, d’autant plus que la crise sanitaire a fortement aidé ce dernier à se répandre aussi facilement. Non classé parmi les maladies selon l’OMS, le burn-out est seulement considéré comme un phénomène lié au travail.

En début d’année 2022, une étude de l’institut de sondage OpinionWay pour le cabinet Empreinte Humaine s’était penchée sur le nombre de personnes en détresse physique et psychologique au travail et le résultat était déjà bien élevé. En effet, sur 2 000 personnes interrogées entre le 27 février et le 11 février, 34 % étaient en burn-out dont 13 % en burn-out sévère, soit 2,5 millions de personnes dans cette situation. Même avec un recul de quatre points comparé à la dernière enquête publiée en octobre 2021, le pourcentage reste quand même considérable.

Sortir du burn-out est un réel calvaire pour les salariés. Récemment, l’Antwerp Management School, école de commerce belge (ACSB) s’est donc penchée sur la question. Dans leur enquête, publiée le 25 avril 2022, une personne sur deux ayant souffert d’un burn-out craint une rechute. Et l’étude ne s’arrête pas là. Elle démontre aussi qu’une personne sur quatre est susceptible de souffrir une nouvelle fois d’épuisement professionnel.


Trois conseils pour réduire le nombre de rechutes

En se mêlant avec l’Association des Coaches certifiées en stress et burn-out et Mensura, service d’aide en matière de santé pour les entreprises, l’ACSB a développé une méthode destinée aux dirigeants permettant ainsi de réduire le nombre de rechutes de leurs salariés.

La première solution concerne les problèmes de politique de réintégration. Eva Geluk, enquêtrice pour l’ACSB préconise de “désigner un coordinateur neutre qui agisse en tant que personne de confiance et qui fasse le lien entre l’employeur et le travailleur”.

Éviter la stigmatisation et la culpabilisation en favorisant la sensibilisation à ce sujet, c’est l’idée que veut mettre en place la technique ‘Re-set’. “Plus de 90 % des dirigeants se sentent responsables de la reprise du travail de leurs travailleurs, mais 45 % seulement indiquent avoir réellement les connaissances et les compétences nécessaires pour cela”, rapporte l’experte.

En dernier conseil, la méthode recommande d’alléger les exigences en termes de tâches et d’ouvrir sur des perspectives d’évolution pour le salarié au sein de l’entreprise. “Le travailleur doit avoir l’impression qu’il dispose de suffisamment d’espace pour développer encore ses compétences et apprendre de nouvelles choses”, explique Eva Geluk.