Source : rmc.bfmtv.com (4 août 2015)
Nous ne sommes pas tous égaux quand il s’agit de prendre des congés payés. Même si les 5 semaines par an sont la règle, certaines entreprises choisissent un fonctionnement différent. C’est le cas d’Evercontact, une start-up de 15 salariés. Ceux-ci gèrent leurs congés en totale autonomie. RMC s’est rendue dans cette entreprise.
38 jours par an. C’est le nombre de jours de congé que prennent les Français chaque année. Mais certains employeurs sont pour le moins atypiques. C’est le cas de la start-up parisienne Evercontact : dans cette entreprise de quinze salariés qui propose un service de mises à jour automatique des carnets d’adresse, les vacances sont illimitées.
« Chacun se sent responsable de la pertinence de ses congés »
Une liberté qui responsabilise les salariés, la preuve, ils n’abusent pas des vacances : « Chacun se sent responsable de la pertinence ou non des congés à tel ou tel moment, c’est entre 5 et 7 semaines. Je ne crois pas qu’il y ait d’abus ni dans un sens, ni dans l’autre », constate Frédéric, le directeur technique. Philippe Laval, le fondateur de l’entreprise estime sur RMC que ce fonctionnement est « logique » : « On accorde une autonomie totale à nos employés. C’est beaucoup plus efficace. Chaque employé a beaucoup d’autonomie et de responsabilité, ça nous paraissait logique de les laisser choisir leurs vacances ».
Marc a intégré l’équipe il y a deux mois et a pu prendre des vacances cette été : « J’ai fait plusieurs entreprises, il fallait attendre un an avant de poser des congés. J’aime beaucoup ce que je fais ici, donc si je prenais un mois de congé, je m’ennuierais ».
Une ambiance de travail plus efficace »
Et pour Philippe Laval, il est surtout important que tous les salariés travaillent en confiance : « On partage tous les chiffres de l’entreprise, tous les salaires, les bons ou mauvais résultats, les objectifs. Ça donne une ambiance de travail beaucoup plus efficace. En tant que cadre dirigeant, je peux prendre des vacances quand je veux, je trouverais ça injuste par rapport aux autres collaborateurs. C’est plus le fait de faire confiance qui change les choses ». Un modèle inspiré des entreprises anglo-saxonnes comme Virgin ou IBM qui ont prouvé que cela augmentait leur productivité.
