21.000 dossiers validés : le compte personnel de formation (ex-DIF) trouverait-il son public ?

Archives Les Brèves

Source : latribune.fr (5 août 2015)

Depuis le début de l’année, plus de 21.000 personnes ont obtenu une formation grâce à leur Compte personnel de formation (CPF) – nouveau dispositif qui a remplacé en janvier le Droit individuel à la formation (DIF) – a appris l’AFP mercredi auprès du ministère du Travail.

Au 2 août, 1,65 million de comptes avaient été ouverts sur le site https://www.moncompteformation.gouv.fr/espace-prive/html/, 75.650 dossiers de formation avaient été créés et 21.361 dossiers validés, selon des données obtenues par l’AFP auprès de la délégation générale à l’emploi et à la formation professionnelle (DGEFP).

Dans le détail, 12.663 demandeurs d’emploi (59%) ont obtenu une formation, contre 8.698 salariés (41%).

Des chiffres moins bons que ceux du DIF
Après un démarrage poussif, ces chiffres témoignent d’une nette montée en puissance du dispositif, avec plus de 14.000 dossiers validés sur le seul mois de juillet. L’administration n’en avait recensé que 943 entre janvier et avril, 1.516 en mai et 4.141 en juin.

Ces chiffres restent toutefois très en-deçà de ceux du Droit individuel à la formation (DIF), qui permettait chaque mois à environ 45.000 personnes d’entrer en formation.

L’ancien système était moins restrictif que le CPF, qui ne donne accès, pour l’heure, qu’à 9.355 certifications éligibles.

Clef de voûte de la loi du 5 mars 2014 sur la formation professionnelle, le CPF accompagne chaque actif du secteur privé tout au long de sa vie professionnelle.

Quand il est en emploi, le titulaire engrange jusqu’à 150 heures de formation qu’il peut mobiliser tout au long de sa carrière, même pendant ses périodes de chômage.

Les premières heures acquises au titre du CPF seront créditées au 1er janvier 2016.

En attendant, il est possible d’y transférer ses heures DIF non consommées.

Potentiellement, 23 millions d’actifs du secteur privé peuvent ouvrir un CPF. Reste que les salariés se sentent mal accompagnés dans ce domaine, d’après le baromètre annuel Cegos publié au mois de juin. Selon lequel, seule une personne sur deux saurait concrètement comment s’y prendre pour bénéficier d’une formation. Peut mieux faire…