Stress au travail. L’espérance de vie peut chuter de 33 ans

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Source : ouest-france.fr l12 Novembre 2015)

En cartographiant l’espérance de vie entre les Américains, des universitaires ont constaté un écart frôlant parfois les 33 ans. Une disparité liée au stress au travail
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Les chercheurs des universités de Stanford et Harvard assurent aujourd’hui que le stress au travail peut faire perdre 33 ans d’espérance de vie. En cause : la flexibilité permanente, la crainte du chômage ou un environnement de travail hostile.

A l’origine de ce constat, l’élaboration par ces scientifiques d’une cartographie de la durée de vie des Américains. Au terme de ce projet exhaustif une donnée « étrange » est alors apparue : selon les zones géographiques, l’espérance de vie pouvait varier de trente-trois ans. Et les chercheurs américains de tenter d’expliquer ce fossé.

Les horaires décalés aggravent cette disparité chez les femmes

Ils ont alors multiplié les analyses des données médicales (âge, sexe, maladies, etc.) et les recoupements en utilisant 10 critères liés au monde du travail (horaires, précarité, équilibre famille-travail, etc.). Bilan : les chercheurs, qui viennent de livrer leurs conclusions dans la revue Health Affairs, affirment que, bien plus que les origines sociales ou le lieu de vie, « le stress éprouvé dans la sphère professionnelle » est le facteur déterminant de cet écart en bout de course.

Plus précisément, chez les femmes, les horaires décalés aggravent cette disparité. Tandis que chez les hommes, la précarité dans son ensemble est un facteur aggravant.

Pour prolonger notre espérance de vie et donc en finir avec le stress au travail, les universitaires préconisent alors d’instaurer de meilleures conditions de travail où la précarité est « absente », les horaires décalés « une exception » et la mutuelle d’entreprise un « acquis ». L’entreprise rêvée en quelque sorte