Loi travail : l’Unsa demande au gouvernement de revoir sa copie

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Source : francebleu.fr (1er mars 2016)

Depuis quelques jours, la loi El Khomri, du nom de la ministre du travail Myriam El Khomri, fait couler beaucoup d’encre. Et même si la présentation du texte a été reportée au 24 mars prochain par Manuel Valls, la mobilisation ne faiblit pas. Côté syndicats, l’Unsa évoque des points inacceptables.

La pétition contre la loi travail lancée le 19 février rassemble à ce jour plus de 850.000 signatures sur la plateforme change.org, un record depuis la création du site. Et alors que le million est à portée de clic, du côté des syndicats, on fourbit ses armes contre ce texte. Exemple du côté de l’UNSA Fonction Publique (qui représente une partie des plus de 5 millions de fonctionnaires). En visite au lycée Félix-Kir de Plombières-les-Dijon, Luc Farré secrétaire national du mouvement a réagi :

Indemnités prud’homales plafonnées, licenciements économiques : inacceptables pour l’Unsa

« Il y a dans cette loi des points qui ne sont pas acceptables, en particulier sur les indemnités prévues en cas de licenciement : il n’est pas acceptable que ces indemnités prud’homales soient fixées comme elles le sont avec un barème aussi bas, qui permettrait alors à n’importe quelle entreprise de licencier. Ou encore le point sur le licenciement économique, qui est pour nous aussi un point de désaccord parce que ce ne sont pas comme les prétend le gouvernement les petites entreprises qui pourraient avoir des facilités pour embaucher mais des grands groupes qui vont avoir des facilités pour licencier, et ça nous ne pouvons pas l’accepter. Il y a un troisième point qui nous gène beaucoup, c’est la possibilité du référendum d’entreprise, c’est pour nous la négation du syndicalisme. »

Des points de convergence

Malgré tout, Luc Farré concède des atouts au texte de la ministre El Khomri, mais il demande au gouvernement d’intégrer les syndicats dans la conversation : « il n’est pas acceptable que le gouvernement, qui se veut social-démocrate, qui se veut en capacité de négocier, de discuter avec les partenaires sociaux, se conduise de la sorte. Donc nous souhaitons qu’il y ait une négociation avant que ce texte évolue. Je vais aller plus loin : il y des des points positif dans cette loi : le compte personnel d’activité (CPA) par exemple dans lequel on pourrait retrouver le compte pénibilité. Parce que la pénibilité touche un certain nombre de salariés, et qu’il faut le prendre en compte au moment de leur retraite pour leur permettre de se former. Donc il y a un certain nombre d’atouts. »

Une manifestation contre la loi El Khomri est prévue le 9 mars prochain… étudiants, lycéens, organisations de jeunesse ou encore la CGT veulent réclamer dans la rue le retrait pur et simple du texte. Les syndicats de la SNCF ont choisit le même jour pour défendre les conditions de travail et réclamer des hausses de salaires. L’UNSA elle n’appelle pas à participer pour des raisons « techniques »*.