Source : infos-mobiles.com (28 mars 2016)
La fusion Orange–Bouygues reste toujours en suspens. Les débats sur le rachat qui ont débuté depuis la fin de l’année 2015 se poursuivent jusqu’à maintenant. La date butoir a été fixée le 31 mars prochain a précisé Martin Bouygues pendant la publication des résultats annuels de son groupe.
Emmanuel Macron, le ministre de l’économie a rencontré Stéphane Richard, le patron d’Orange et Martin Bouygues, celui de Bouygues Telecom, jeudi 24 mars dernier.
Le rachat de Bouygues Telecom par Orange
Tout a commencé à partir du jour où le propriétaire de Bouygues Telecom, Martin Bouygues est venu voir le patron d’Orange, Stéphane Richard. En effet, le troisième opérateur français se considère n’être plus en mesure de tenir face aux géants comme SFR et Orange. Il a fixé le prix de sa filiale à 10 milliards d’euros.
Pendant ces dernières années par contre, l’opérateur Bouygues Telecom aurait envisagé à mettre en œuvre un important plan de restructuration et maintenant il s’estimait ne plus avoir les fonds nécessaires pour investir dans la fibre, l’Internet très haut débit qu’il projette de remplacer progressivement la connexion ADSL dont Orange maitrise plus.
Le problème de cette fusion c’est qu’elle concerne les 4 principaux opérateurs télécoms du marché dont Orange, Bouygues, SFR et Free. Il ne faut pas oublier l’aval de l’Autorité de la Concurrence qui a pour rôle d’assurer que si un opérateur décide de se soustraire du marché, cela ne va pas augmenter les prix et que les équilibres entre les uns et les autres soient préservés. Ainsi, le premier opérateur Orange français ne pourrait pas reprendre Bouygues Telecom en exclusivité, il devrait céder des parties à ses concurrents, SFR et Free.
La répartition des actifs entre les 4 opérateurs
Enfin, les quatre opérateurs ont trouvé un accord lors des dernières discussions sur la répartition des actifs. L’opérateur Free devrait prendre les fréquences et le réseau de Bouygues Telecom pour 2.5 milliards d’euros. Il est le dernier arrivé sur le marché mobile, il dépend d’Orange actuellement et pourrait développer son propre réseau plus vite. Quant à l’opérateur SFR, il aurait la grande partie de la clientèle de Bouygues Telecom tels les abonnés BYou, l’offre low cost de l’opérateur et la clientèle entreprise, pour 3.5 milliards d’euros. Tandis qu’Orange conserverait les clients « premium », ce sont ceux qui sont les plus dépenseurs. Les 550 magasins de Bouygues Telecom restent à trouver leurs acquéreurs. Free n’en prendront que quelques-uns.
