Pas de sortie du capital d’Orange, assure le porte-parole de l’État actionnaire

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Source : acteurspublics.com (2 juin 2016)

Le directeur de l’Agence des participations de l’État, Martin Vial, l’a affirmé le 1er juin : l’État ne va pas sortir du capital de l’opérateur Orange. Du moins dans l’immédiat.

L’État français n’envisage pas, actuellement, de se désengager du capital de l’opérateur Orange, et souhaite “conserver une minorité de blocage” au sein du groupe de télécommunication, a déclaré, mercredi 1er juin, le directeur de l’Agence des participations de l’État (APE), Martin Vial.

“Il n’y a pas aujourd’hui de projet de l’État de se désengager d’Orange”, a assuré Martin Vial, lors d’une audition devant la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale. “Il a été exprimé très clairement, publiquement, le fait que l’État (…) souhaite conserver une minorité de blocage au sein d’Orange. Ce principe reste pertinent”, a ajouté le patron de l’APE.

Appel au pragmatisme d’Emmanuel Macron

L’État contrôle 23 % du capital d’Orange via BPIFrance et l’Agence des participations de l’État (APE). L’État avait insisté en début d’année pour ne pas voir cette part trop diluée en cas de rachat de l’opérateur Bouygues Telecom. Le ministre de l’Économie, Emmanuel Macron, a toutefois estimé, mercredi dernier, que l’État n’avait “pas vocation” à rester “de manière pérenne” au capital de l’opérateur Orange, tout en soulignant que le moment n’était pas “propice” à un désengagement.

Ce n’est pas non plus “le meilleur moment” au niveau du marché puisque “quand on regarde la valorisation des opérateurs après l’agrément d’une quatrième licence”, “il y a eu plutôt une baisse” des cours, a-t-il reconnu. Mais il faut “être très pragmatique” : “dès que les conditions de marché sont plus propices, il faut savoir céder”, a-t-il ajouté, appelant à être “mobile” sur le périmètre des participations de l’État.

D’autres cessions envisagées

L’APE, chargée de gérer le portefeuille de l’État actionnaire, a annoncé des cessions d’actifs en 2016, pour financer notamment la montée au capital prévue dans EDF et Areva, dans lesquelles l’État a prévu de mobiliser 7 milliards d’euros. Outre Orange, plusieurs possibles cessions d’actifs ont été évoquées par la presse ces dernières semaines, notamment au sein du capital de Renault ou PSA Peugeot Citroën. Interrogé sur ce sujet, Martin Vial a refusé mercredi de donner des précisions, indiquant ne pas pouvoir “répondre à cette question”.

“Sur le portefeuille coté, chaque fois que l’État s’exprime pour dire « nous allons conserver ou nous allons céder », ça pèse sur le cours. Nous essayons d’être le plus vigilant possible pour ne pas influer sur le cours de l’action”, a-t-il justifié