Source : Extrait ledauphine.com (4 juillet 2016)
François Hollande et Manuel Valls ont tous deux affirmé qu’ils ne reviendraient pas sur la rédaction de l’article 2, le plus controversé du texte. Dans ce cas une nouvelle activation de l’article couperet de la Constitution apparaît difficilement évitable.
Le gouvernement parviendra-t-il à stopper le compte à rebours du 49-3 qui semble inexorablement enclenché, pour la deuxième lecture de la loi Travail à l’Assemblée ? Celle-ci commence demain et les lignes n’ont pas évolué depuis le 10 mai, quand Manuel Valls a dégainé pour la première fois l’arme absolue qui permet à un texte d’être adopté sans vote.
L’article 2 de la loi Travail, notamment, ne bougera pas. François Hollande l’a affirmé en personne jeudi.
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Sur le front parlementaire, en tout cas, les positions sont figées. Jean-Christophe Cambadélis, le premier secrétaire du PS a sorti le bâton hier, pour faire rentrer les brebis égarées dans le rang. Il a affirmé que le dépôt d’une motion de censure de gauche en rétorsion à un éventuel 49-3 « conduirait à des sanctions, qui seraient celles de l’exclusion ».
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Le chef de file des frondeurs, Christian Paul, juge « un compromis à portée de main » si le gouvernement retire la question des heures supplémentaires pour ne pas « porter atteinte au pouvoir d’achat des salariés ». Ce qui n’empêche pas les frondeurs de se dire « déterminés » à empêcher le détricotage du code du travail.
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Derrière les risettes, chacun fourbit ses armes. Les vacances commencent, mais il n’y aura pas de répit sur la loi Travail.