Burn-out : ce qu’il faut savoir sur l’épuisement professionnel

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Source : rtl.fr (7 octobre 2016)

l s’agit d’un mal discret mais ravageur. Selon une étude réalisée par un cabinet spécialisé en 2014, plus de trois millions d’actifs seraient touchés en France par le burn-out, le terme anglicisé pour désigner le syndrome d’épuisement professionnel. Cette fatigue profonde n’est cependant pas officiellement reconnue comme une maladie du travail.

Pour l’heure, le ministère de la Santé a demandé à des médecins, experts et chercheurs de se réunir pour définir médicalement le burn-out. « Je vais donc mettre en place dans les prochaines semaines un groupe de travail pour définir ce qu’est médicalement le burn-out, la manière de le traiter, et après la ministre du Travail verra », avait annoncé Marisol Touraine sur RTL. Une proposition de loi avait d’ailleurs été déposée par Benoît Hamon afin de faciliter l’instruction et la reconnaissance individuelle de ces cas de burn-out. En attendant que l’État en fasse un diagnostic officiel, comment reconnaître les symptômes d’un tel épuisement ?

Insomnies et allergies

Souvent, les personnes atteintes de burn-out ont du mal à déceler les premiers symptômes par manque de recul sur leur situation. Il est important de noter qu’il existe trois types de manifestations du burn-out : physiques, émotionnelles, cognitives.

Si l’épuisement au travail est si difficile à déceler, c’est parce que les symptômes physiques varient en fonction de chaque individu. Cela s’explique simplement par le fait que « face à une même situation de travail stressante ou tendue, les salariés peuvent réagir différemment », note le site de l’Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS). Les manifestations du burn-out peuvent donc aller de la simple crampe d’estomac à des phénomènes beaucoup plus dangereux.

Parmi les signes les plus répandus, on retrouve l’apparition de troubles du sommeil comme des insomnies ou des difficultés à s’endormir. À cela s’ajoutent des problèmes dermatologiques avec des allergies, des démangeaisons ou encore des psoriasis (cette maladie inflammatoire de la peau se caractérise par l’apparition d’épaisses plaques sur la peau, ndlr). Mais le principal symptôme du burn-out reste une douleur diffuse dans le corps caractérisée par une fatigue chronique.

Angoisse et dépression

En ce qui concerne les troubles émotionnels : la tristesse, l’angoisse envahissante, le découragement ou encore la dépression sont notés chez les salariés souffrant de cette malade. L’INRS explique qu’une personne atteinte d’un épuisement au travail aura le « sentiment d’être vidé de ses ressources émotionnelles », ainsi « qu’un sentiment de non-accomplissement en ayant l’impression de ne pas parvenir à répondre correctement aux attentes de l’entourage ». Même si ces sentiments ne sont pas spécifiques à l’épuisement au travail, leur accumulation peut justement entraîner ce type de maladie professionnelle.

Il existe aussi des manifestations dites « cognitives », c’est-à-dire qui touchent le mental et le cerveau. Si cet organe est trop sollicité, il peut atteindre un stade de « surchauffe ». Concrètement, cela peut se manifester par des troubles de la concentration et des pertes de mémoire régulières.

Comment prévenir le burn-out ?

Mais le burn-out peut être, bien sûr être décelé à temps et corrigé. Pour cela, n’hésitez pas à consulter votre médecin du travail qui vous aidera à prévenir les premiers signes d’épuisement. Ensuite, apprenez à prendre du recul vis-à-vis de votre situation et relativisez votre stress au travail.

Au quotidien, dites non face à une surcharge de travail, afin de ne pas être débordé. Il est aussi conseillé de réaliser des bilans sanguins afin de contrôler que vous n’avez aucune carence en fer ou en vitamine. Optimisez aussi votre organisation de travail et déléguez certaines taches.