Journée de la femme 2017 : en France, les femmes gagnent en moyenne 19 % de moins que les hommes

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Source : linternaute.com (06 mars 2017)

JOURNEE DE LA FEMME – Instituée par les Nations Unies en 1977, la Journée internationale des femmes et ses origines viennent questionner les inégalités hommes / femmes…

Comme thème de la Journée internationale des femmes du 8 mars 2017, les Nations Unies, à l’origine de cette journée, ont choisi « Les femmes dans un monde du travail en évolution : une planète 50 – 50 d’ici à 2030 ». Un sujet tout sauf anodin : selon les données de l’INSEE basées sur les salaires nets de 2013 en France, l’écart de salaire moyen entre hommes et femmes est de 19 %.

La journée des femmes est devenue aujourd’hui une date propice aux initiatives diverses et variées. ?
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8 mars, date de la Journée de la femme

A ne pas confondre avec un quelconque jour férié, la « Journée des droits des femmes » – terme employé par le gouvernement, « Journée de la femme » étant une version plus orale – a lieu chaque année à la même date. La date du 8 mars reste immuable, seuls les jours de la semaine changent pour cette célébration qui a donc lieu le 68e jour de l’année (69e en cas d’année bissextile). Cette année, la Journée de la femme 2017 aura ainsi lieu en France et à l’international le mardi 8 mars. La Journée internationale de la femme, qui tombe un mercredi en 2017, aura lieu un jeudi en 2018, mais toujours le 8 mars, comme le veut le principe des « Journées de … », fixées suivant une date du calendrier et non pas suivant un jour (la Fête des grands-mères, par exemple, tombe en revanche toujours le même jour de la semaine, le 1er dimanche de mars).

Origines de la Journée de la femme

Mais d’où vient cette journée qui célèbre les femmes ? Si les Nations Unies ont officialisé cette célébration (et sa date) en 1977 et qu’elle l’a été en France en 1982 par le Président François Mitterrand, son origine est à chercher plus loin dans le temps : à l’époque de la lutte des ouvrières pour de meilleures conditions de travail, et de celle des suffragettes pour le droit de vote, soit dans la première partie du XXe siècle. En 1957, le journal l’Humanité saluait le centenaire du 8 mars 1857, ce jour où « les ouvrières de l’habillement de la ville de New-York s’en allèrent défiler dans les rues, comme des hommes, portant pancartes et banderoles » pour des meilleures conditions de travail et le respect de leur dignité. En 1908, le 21 juin cette fois, c’était au tour de 250 000 suffragettes de réclamer le droit de vote des femmes à Londres. Une fin de 19e – début de 20e siècle au goût d’émancipation qui allait favoriser l’émergence de la Journée internationale du droit des femmes, des décennies plus tard.

La première Journée internationale de la femme a eu lieu le 19 mars 1911 (en Europe et aux Etats-Unis) et plaidait déjà pour plus de droits. Quant à la date du 8 mars, la Journée de la femme a notamment été décrétée à cette date en 1921 par Lénine en Russie. Après la signature de la charte des Nations Unies à San Francisco en 1945 pour proclamer l’égalité des sexes comme droit fondamental, les manifestations se multiplient une fois par an dans le monde entier pour l’égalité hommes-femmes. Ces journées sont l’occasion de manifestations ainsi que de bilans, notamment en chiffres, sur la situation du moment. Des associations de militantes en profitent également pour célébrer les récents acquis comme pour faire entendre les revendications qui restent à l’ordre du jour. Et il y en a : en 2013 (selon les chiffres de l’INSEE), un écart de 19 % séparait le salaire moyen des femmes et celui des hommes, mieux payés. C’est toutefois 2,5 points d’écart de moins qu’il y a dix ans, soit un léger recul des inégalités.
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Une Journée de l’homme ?

Y-a-t-il une « Journée de l’homme » ? La Journée internationale des hommes est bel et bien célébrée chaque année le 19 novembre. Et ce dans le monde entier. Inaugurée en 1997 à Trinité-et-Tobago, la célébration est également soutenue par les Nations Unies. D’après ses créateurs, l’événement, facultatif, n’a pas vocation à concurrencer la Journée de la femme mais à valoriser les hommes et leurs contributions « ordinaires » et « positives » dans divers domaines où ils sont parfois mis au banc de touche comme la santé, l’environnement, la famille ou l’éducation. Mais servirait aussi à promouvoir l’égalité entre les sexes