Pont-à-Mousson : A l’heure de faire les cartons

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Source : Extrait estrepublicain.fr (14 avril 2016)

La boutique franchisée Orange de la rue Victor-Hugo baisse le rideau ce vendredi soir.

Une page qui se tourne… Et une nouvelle enseigne du centre-ville qui ferme.

A Pont-à-Mousson, mais aussi à Toul, Bar-le-Duc, Saint-Mihiel, Neufchâteau et Langres les boutiques franchisées Orange, gérées par la société barisienne Welcom, baissent le rideau à compter de ce soir, vendredi 15 avril (Nos éditions des 16, 17, 22 et 23 mars).

« On fait partie de la seconde vague de fermetures, enclenchée par Orange qui a décidé de fermer ses franchises dans toute la France pour le 31 décembre 2016 », explique Zineb Rahil, déléguée du personnel révélant que « ça représente environ 4.000 personnes au chômage ».

A Pont-à-Mousson, trois salariés sont concernés. Et hier, à la veille de mettre la clé sous la porte, l’heure était à la remise en question.

Célibataire avec un enfant, âgée de 33 ans, Zineb ne vit pas bien cette « douche froide ». Employée dans ce commerce depuis neuf ans, elle se raccroche à « une remise à niveau et peut-être une VAE » [NDLR : Validations des acquis de l’expérience].

A ses côtés, Anthony , 44 ans, le responsable de la boutique où il est embauché depuis treize ans vit en couple et vient d’acheter une maison : « Je vais profiter du CSP, le contrat de sécurisation professionnel mis en place dans le cadre d’un licenciement, pour faire des formations. »

Même discours de la part du troisième salarié de l’enseigne, Guillaume , 33 ans et seize années d’ancienneté dans la boutique : « J’attends des offres de formation de la part du CSP. Mais j’avoue que je n’ai plus très envie de travailler dans la téléphonie. »

Quoi qu’il en soit, l’un comme l’autre persistent à dire que « c’est une boutique qui fonctionne super-bien ! » Pour étayer leur propos ils évoquent la pétition qu’ils ont fait signer à leur clients : « Nous avons 1.500 signatures !»
La dernière cliente

Dépités, les trois employés posent la même question : « Aucune possibilité de reclassement ne nous a été proposée, alors que dans la nouvelle boutique Orange qui vient d’ouvrir à Metz, on sait qu’il manque sept vendeurs ! »

Les trois salariés de la franchise Orange mettent désormais leurs derniers espoirs dans une « une prime supra légale qui nous permettrait de voir venir… »

En attendant, l’heure est à la mise en cartons. « Mardi, les rayons seront vides. Et la semaine d’après, Orange viendra récupérer son mobilier », se désolent les trois salariés qui tiennent à remercier tous leurs clients. « Beaucoup nous demandent ce qu’on va devenir ». A l’image de Denise, de Maidières venue, ce matin, rechercher un téléphone qu’elle avait commandé : « C’est triste. Pour tout le monde » déplore-t-elle. « Voilà, je suis en train de servir notre dernière cliente », rit jaune Zineb Rahil, qui garde en tête une réflexion récente d’une Mussipontaine : « Je vais faire une prière pour vous. »

Un vœu pieu, en message d’espoir…