Faire la différence entre une mauvaise journée et un burn out

Revue de Presse

Source : santemagazine.f (1er février 2019)

Les mauvaises journées à effet ‘boule de neige’ peuvent se prolonger pendant quelques semaines, voire un mois. Mais les symptômes ne sont pas les mêmes qu’en cas d’épuisement professionnel, ou burn out. Apprenez à faire la différence, et demander ainsi l’aide nécessaire pour retrouver la joie de vivre.

Quand chaque jour semble criblé de conflits et ponctué d’anxiété, et que vous atteignez un point où tout commence à sembler futile, et que rien ne vaut vraiment la peine d’être vécu, est-ce une mauvaise période ou un épuisement professionnel ? Les mauvais jours arrivent à tout le monde, et ils peuvent certainement faire boule de neige. Une mauvaise journée peut devenir une mauvaise semaine. Quelques mauvaises semaines peuvent mener à un mauvais mois.

Mais ce qui différencie une mauvaise période d’un burn out, est votre capacité à rebondir. Même dans ces moments difficiles, vous savez au fond de vous-même qu’il y a de la lumière au bout du tunnel, et que vous pouvez vous remettre sur pied. Or, si vous souffrez de burn out, explique le site Mindful, vous serez incapable de fonctionner correctement, sur aucun aspect de votre vie. L’espoir et la motivation sont à zéro. Alors, prêtez attention à ces quelques signes révélateurs :

Epuisement émotionnel et physique

Les personnes atteintes de burn out décrivent habituellement un manque d’énergie complet qui se manifeste physiquement. Cet état se traduit par un sentiment de crainte pour ce que la journée apportera, même les jours où aucun événement particulier n’est prévu. Les tâches de base et les activités qui devraient normalement procurer de la joie deviennent des corvées. Étonnamment, bien qu’épuisées, les personnes souffrant de burn out ont souvent des difficultés à dormir au point de développer une insomnie chronique. Cette incapacité à se reposer et à se recharger rend la concentration plus difficile, ce qui finit par se manifester sous des formes physiques, comme des crises de panique, des douleurs thoraciques, des difficultés respiratoires, des migraines et des maux d’estomac.

Détachement et cynisme

Lorsqu’une personne souffre de burn out, son pessimisme devient constant. Il ne s’agit pas juste de voir le verre à moitié vide, mais d’un sentiment d’inutilité, de désespoir, de découragement, et d’incapacité à accepter tout geste de consolation. Le repli sur soi est souvent une conséquence de ces émotions. Le sentiment d’impuissance crée une réponse par défaut comme ‘à quoi bon ?’, à chaque suggestion.

La fonction ‘robot’

Souffrir d’un burn out ne veut pas dire qu’on est incapable de bouger ou de poursuivre ses activités quotidiennes. Les personnes épuisées professionnellement peuvent aller au bureau, continuer à faire leur travail, et s’occuper de leur famille. Mais ils le font d’une manière presque robotique, sans plaisir. Conséquence  : la performance en souffre. Malgré la présence physique, ces personnes ne sont pas présentes émotionnellement et mentalement, et son conscientes de ce décalage. Et bien sûr, cette lucidité ne fait qu’augmenter le sentiment d’épuisement et de détachement. Seul l’aide d’un·e professionnel·le de santé peut permettre de trouver des solutions adaptées.