Burn-out : un test pour savoir si c’est le moment de faire une pause

Revue de Presse

Source : lesechos.fr (28 février 2019)

L’épuisement professionnel, ça arrive à tout le monde… Même au champion du monde de football Adil Rami. C’est comme une ligne de crête. Pour savoir si vous n’êtes pas sur le point de basculer, les Echos START a élaboré un questionnaire, à l’aide d’une experte.

Pression au boulot, objectifs inatteignables, frontière plus ténue entre vie pro et vie perso avec les emails qui nous suivent partout sur nos portables, sans parler de la mauvaise ambiance au bureau… Aujourd’hui, le stress et le risque d’épuisement professionnel guettent de nombreux Français. L’Organisation mondiale de la santé estime qu’en France, entre 500 et 800.000 personnes seraient touchées par cette pathologie.

Une fourchette très large qui montre qu’il est difficile de diagnostiquer le “burn-out”, que l’on définit comme un état d’épuisement émotionnel, physique et psychique, ressenti face à des situations de travail “émotionnellement” exigeantes. “C’est un état de stress extrême qui ne s’arrête pas”, explique Florence Vertanessian de Boissoudy, sophrologue, experte en gestion du stress et auteure de nombreux ouvrages comme “Bore-out / brown-out, c’est fini!”.

Avec l’aide de cette experte, les Echos START propose un questionnaire qui vous aidera à comprendre si vous êtes sur la mauvaise pente. Si vous vous reconnaissez dans plusieurs cas de figure, plusieurs réponses possibles.

10000000000003ca000002213e392f985296db45.jpgEntre 500 800.000 personnes touchées burn-out France, l’OMS.

Pour en savoir plus sur le burn-out…

Le burn-out est difficile à mesurer. Les symptômes et les causes peuvent être multiples, pas forcément liés à la sphère professionnelle uniquement. Bref, une sorte d’objet médical non identifié qui explique en partie pourquoi le burn-out n’est pas encore reconnu comme maladie professionnelle.

“L’épuisement est dû au stress chronique. Or notre organisme n’est pas fait pour endurer ce stress en continu. Et cela a des conséquences sur le corps (mal au dos, problèmes digestifs, cutanés…), la façon dont on gère nos émotions et notre manière de voir le monde”, résume Catherine Vasey, psychologue, fondatrice du cabinet NoBurnout, et auteure de “Burn-out, le détecter et le prévenir”, Editions Jouvence et de ‘Comment rester vivant au travail’, Editions Dunod. 

Savoir dire STOP

Le problème majeur, soulignent les experts interrogés, c’est qu’il est difficile de se rendre compte de l’éventuelle gravité de la situation. On ne cesse de s’adapter au stress même si les symptômes s’aggravent. C’est la maladie du toujours plus, du surengagement. “Les profils à risque sont souvent des personnes qui gèrent bien le stress habituellement et qui se disent “je serre les dents, et ça va le faire”, explique Catherine Vasey. “Pourtant elles ne cessent de s’enfoncer”. 

Pour prévenir et prendre les devants, il faut savoir dire stop. “Cela peut commencer par la mise en place comme  de micro-changements laisser son téléphone le weekend pour se déconnecter, faire plus d’activités physiques pour se défouler,  prendre le vélo plutôt que les transports, et même favoriser les escaliers à l’ascenseur”, énumère la psychologue.

Retrouvez le questionnaire Maslach Burnout Inventory, l’outil de référence pour diagnostiquer un épuisement professionnel.