12 mai : Journée internationale des infirmières

Revue de Presse

Le 12 mai marque la Journée internationale des infirmières, une journée destinée à célébrer le travail des infirmières dans le monde entier.

Mais la reconnaissance de leur rôle dans nos sociétés ne doit pas se réduire à des gestes symboliques. Les journées et les applaudissements célébrés au niveau international ne compensent pas les conditions de travail précaires et les bas salaires.

A travers la Fédération Syndicale Européenne des Services Publics (FSESP – EPSU), l’UNSA Fonction publique appelle les gouvernements à s’engager à investir à grande échelle dans les systèmes de santé publique.

Cette année, la Journée inter­na­tio­nale des infir­miè­res revêt une impor­tance par­ti­cu­lière.

Non seu­le­ment l’Assemblée mon­diale de la santé des Nations unies a déclaré 2020 Année inter­na­tio­nale des infir­miè­res et des sages-femmes, mais la pan­dé­mie de COVID 19 a démon­tré, plus clai­re­ment que jamais, com­bien les infir­miè­res sont essen­tiel­les à notre survie.

Pourtant, malgré cela, dans de nom­breux pays euro­péens, les infir­miè­res conti­nuent d’être employées avec des contrats pré­cai­res et de rece­voir de fai­bles salai­res. Et bien que les infir­miè­res soient en pre­mière ligne face à l’épidémie de coro­na­vi­rus, elles man­quent d’équipements de pro­tec­tion adé­quats dans toute l’UE.

L’impact de la crise COVID-19 a été aggravé par une décen­nie de pri­va­ti­sa­tions et d’aus­té­rité. Alors que nous sor­tons de cette pan­dé­mie pour recons­truire nos socié­tés, l’accent doit être mis sur l’inves­tis­se­ment dans la santé publi­que uni­ver­selle. Les gou­ver­ne­ments doi­vent tirer les leçons des crises pré­cé­den­tes et se tenir à l’écart des modè­les de néo­li­bé­ra­lisme qui ont échoué.

Nous devons orga­ni­ser nos socié­tés autour de la capa­cité à soi­gner.

En cette Journée inter­na­tio­nale des infir­miè­res, la FSESP a signé un Manifeste de l’ISP (Fédération Syndicale Internationale des Services Publics) deman­dant que lors­que les gou­ver­ne­ments ren­dent hom­mage aux infir­miè­res, ils reconnais­sent les prin­ci­pes fon­da­men­taux sui­vants  :

  • Le but le plus important du gouvernement est d’organiser la société de manière à ce que chacun puisse être soigné.
  • Nous ne pouvons plus tolérer la pratique perverse qui consiste à tirer des profits d’une mauvaise santé.
  • Les soins de santé ne doivent jamais dépendre de la capacité de payer.
  • Le commerce doit renforcer la capacité des nations à fournir des soins de santé publics de qualité, et non la restreindre.
    Et nous appe­lons les gou­ver­ne­ments à  :
  • Travailler avec les infirmières et leurs syndicats pour développer des plans de reconstruction de la santé publique.
  • Supprimer tous les obstacles, y compris les règles de propriété intellectuelle, dans les accords commerciaux existants et les règles qui empêchent un accès rapide et abordable aux fournitures médicales, telles que les médicaments, les appareils, les diagnostics et les vaccins qui peuvent sauver des vies, et la capacité des gouvernements à prendre toutes les mesures nécessaires pour faire face à cette crise.
    Aujourd’hui, nous deman­dons que les infir­miè­res soient célé­brées et reconnues non pas comme des ‘héros méconnus’, mais comme des pro­fes­sion­nels qui méri­tent le res­pect de toute la société et qui méri­tent des salai­res décents et une pro­tec­tion.

Voir en ligne : Signez le manifeste sur le site de l’ISP