Source : Clicanoo.re (31 août 2015)
Depuis six semaines, les salariés d’Orange Mayotte n’ont pas repris le travail. En grève depuis le 21 juillet dernier, ils réclament le payement de la prime de vie chère comme c’est le cas pour leurs collègues réunionnais. D’un montant de 120 euros brut, le versement de cette prime avait été validé par le directeur des ressources humaines au mois de mai dernier. Problème, cet accord n’a pas été reconnu par le directeur régional. D’où leur indignation.
« En novembre 2013, nous avions fait une première manifestation pour demander une égalité de traitement avec nos collègues de la Réunion qui eux bénéficient de la prime Cospar. Mayotte étant devenue département français depuis 2011, nous avons donc demandé à ce que la direction nous verse une prime calculée en fonction du coût de la vie dans notre département. Cela correspond en gros à 120 euros brut. Nous avons demandé à ce que le versement soit rétroactif à compter du moment où le statut de Mayotte a changé c’est-à-dire depuis 2011. Après discussion avec le directeur des ressources humaines nous avons obtenu la garantie que la rétroactivité serait prise en compte mais seulement à compter de 2012. C’est donc sur cette base que nous avons signé un accord. Mais, le directeur régional qui était à l’époque en vacances a tout remis en cause dès son retour. Et cela, sans aucune raison », s’indigne Mdahoma Amed, délégué Syndicat Télécom.
Sur les 32 salariés que compte la boutique de Kaweni, 22 sont en grève et ne comptent pas reprendre le travail avant d’avoir obtenu gain de cause.
Depuis le début du mouvement, 7 négociations ont eu lieu. Aucune n’a permis d’aboutir à une réelle sortie de crise. Lors de la dernière table ronde qui s’est tenue jeudi dernier, le directeur régional a fait un pas vers les grévistes en leur proposant le même montant que celui qui est perçu par les salariés d’Orange Réunion. Soit 60 euros reversés mensuellement. Une offre que les grévistes ont rejeté en bloc au motif que la vie est plus chère à Mayotte. A suivre.
