Complémentaires santé : les entreprises sont prêtes

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Source : challenge.fr (24 Novembre 2015)

La quasi-totalité des employeurs (96%) considèrent que leur entreprise sera « aux normes » pour la généralisation des complémentaires santé collectives au 1er janvier 2016, selon un sondage Viavoice pour Le Figaro, France Info et Harmonie mutuelle, publié ce mardi 24 novembre. Dans un peu plus d’un mois, les entreprises devront proposer une couverture santé (assurance, mutuelle ou institution de prévoyance) à l’ensemble de leurs salariés en vertu de l’accord national interprofessionnel (ANI) de 2013.

Dans le détail, 90% des patrons d’entreprises de plus de 50 salariés assurent que leur société « est ou sera aux normes », une proportion qui atteint 98% pour les entreprises de 6 à 9 salariés. De leur côté, 77% des salariés interrogés pensent que leur entreprise est ou sera aux normes, dont 86% pour ceux qui travaillent dans des entreprises de plus de 250 salariés.
Si 70% des salariés disent connaître la mesure, seule la moitié déclare que « le sujet a été abordé officiellement » dans leur entreprise, contre 82% des dirigeants. Le dispositif représente « avant tout un investissement positif pour la santé des salariés » pour près de 60% des salariés et des dirigeants, quand plus de 30% d’entre eux y voient avant tout « une charge supplémentaire imposée aux salariés ».

Un tiers des dirigeants n’y trouvent aucun bénéfice

Les deux tiers des salariés (63%) espèrent « de meilleurs remboursements des soins », mais près d’un tiers des dirigeants (31%) n’y trouvent « aucun bénéfice ». Plus généralement, l’enquête montre que pour les salariés (80%) comme pour leurs employeurs (82%), il revient à « l’entreprise de contribuer à la bonne santé de ses salariés », mais les avis divergent sur les responsabilités de chacun.

Côté dirigeants, 76 % pensent que ce sont, en premier lieu, « les salariés eux-mêmes » qui doivent « contribuer à la bonne santé des salariés dans l’entreprise ». A l’inverse, plus de la moitié des salariés (54%) imputent cette responsabilité aux « services de santé au travail ». En outre, seuls 32% des salariés disent que des actions sont menées pour leur santé dans leur entreprise, contre 70% des dirigeants.

Parmi les éléments à « instaurer en priorité », les « mesures pour lutter contre le stress au travail » sont les plus citées par les salariés (38%), mais pas par les dirigeants (15%), qui leur préfèrent « des actions de prévention en matière d’hygiène et de sécurité au travail » (20%).

Citées par 17% des salariés, les « mesures pour concilier famille et entreprise » ne le sont que par 8% des dirigeants, loin derrière la présence de « défibrillateurs ».

Etude réalisée en ligne du 8 au 14 octobre auprès d’un échantillon de 1.001 salariés (secteurs public et privé) représentatif de la population salariée en France métropolitaine (méthode des quotas) et par téléphone du 8 au 30 octobre auprès de 305 dirigeants d’entreprise (secteur privé).