Les discussions entre Orange et Bouygues quasi-finalisées

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Source : bfmtv.fr (14 mars 2016)

L’accord de cessions d’actifs, nécessaire pour convaincre les autorités de la concurrence, est « quasi bouclé » avec SFR et Free. Les discussions entre les deux opérateurs télécoms sont en « bonne voie ».

Les discussions entre Orange et Bouygues Telecom en vue du rachat par le numéro un du secteur des activités télécoms du second sont « en bonne voie », alors qu’un accord de cessions d’actifs à leurs concurrents SFR et Free apparaît « quasi bouclé », affirment ce lundi 14 mars Les Échos.

Martin Bouygues a donc toutes les raisons de se réjouir, lui qui avait estimé le 24 février dernier, qu’il fallait « se donner quelques semaines mais pas le trimestre » pour parvenir à un accord de rachat de Bouygues Telecom par Orange.

Les syndicats chez Macron

Selon Les Échos, les discussions seraient aujourd’hui « en bonne voie et les protagonistes auraient de bonnes chances de conclure un accord ». Pour passer avec succès l’examen par l’Autorité de la concurrence, Bouygues et Orange vont devoir céder des actifs (fréquences, réseaux, clients, boutiques…) à leurs concurrents, SFR et Free. Et sur ce point, indique une source proche du dossier citée par Les Échos, un accord est « quasi bouclé ». Selon le quotidien économique, Free reprendrait notamment au final « moins d’actifs par rapport à ce qui avait été envisagé dans un premier temps ». Ainsi, a priori, l’opérateur piloté par Xavier Niel ne récupérera aucun abonné au service de téléphonie mobile de Bouygues Telecom.

Quant aux salariés de Bouygues, leur avenir n’est pas encore tranché. Ce qui n’est pas sans les inquiéter. Les syndicats vont rencontrer ce lundi 14 mars le ministre de l’Économie Emmanuel Macron. Ils craignent qu’à l’issue du partage des actifs de Bouygues, les salariés reclassés chez SFR, ou chez Free, ne soient les laissés pour compte de l’opération et ne se retrouvent rapidement licenciés.

Ni Free, ni SFR pour les salariés de Bouygues

« Ceux de Bouygues veulent à 95% être reclassés chez Orange, et seulement chez Orange », explique ainsi Azzam Ahdab, délégué syndical central CFDT chez Bouygues Télécom, sur BFM Business. « C’est la solution la plus pérenne pour nos emplois en raison de la pyramide des âges chez Orange et des départs à la retraite prévus », ajoute-t-il. Car selon lui, si Free ou SFR absorbent des salariés de Bouygues « ce n’est pas pour répondre à des besoins d’exploitation mais pour faire réussir le deal qui ramènerait le marché à trois opérateurs ». Or « une fois que Bouygues serait découpé, notre inquiétude est qu’il y ait des suppressions d’emplois par millier », souligne Azzam Ahdab.

Reste également à régler la question de la participation de Bouygues dans Orange et celle de l’État, qui contrôle 23% du capital d’Orange. Le 24 février, Bouygues avait déclaré souhaiter obtenir une participation dans Orange « de l’ordre de 15% », à l’issue de la négociation. L’État quant à lui ne souhaite pas descendre sous les 20% du capital d’Orange, avaient affirmé alors plusieurs sources.