Voici pourquoi vous ne devriez pas trop travailler

Revue de Presse

Source : presse-citron.net (24 juin 2019)

Si le bien-être au travail et le home office sont abordés depuis quelques années, les heures de travail restent encore un sujet qui fait parfois débat. Là où certaines entreprises françaises tendent à sortir de la manie du présentéisme, certaines ont encore tendance à considérer que les employés doivent privilégier leur travail à leur vie professionnelle, quitte à rester plus d’une dizaine d’heures sur leur lieu de travail. Le fameux «  T’as pris ton aprem ? » lorsque l’un d’entre eux quitte le bureau vers 18 heures, en somme.

Trop travailler nuirait (gravement) à votre santé

Néanmoins, une récente étude indique que cette habitude de rester au travail durant de longues heures serait mauvaise pour la santé. Réalisée par l’Assistance publique des hôpitaux de Paris (AP-HP) avec l’Inserm, l’université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines et de Paris-Saclay, celle-ci a été publiée dans la revue scientifique Stroke.

Si l’on en croit les conclusions, travailler durant plus de dix heures d’affilée pendant au moins 50 jours par an ne serait pas sans conséquence sur la santé. En effet, cela augmenterait considérablement les risques d’accident vasculaire cérébral, soit de plus de 29%. Comme l’indique l’étude, «  sur plus de 140 000 patients inclus, 0,9 % ont rapporté un AVC, 29,6 % des temps de travail prolongés et 10,1 % des temps de travail prolongés sur plus de dix ans. Un temps de travail prolongé a été associé à un risque de survenue d’AVC 29 % plus important dans cette population que dans celle travaillant moins ».

Néanmoins, les chercheurs tiennent à préciser qu’il n’y a pas de «  lien de causalité démontré », mais bel et bien «  une association significative entre risque de survenue d’AVC et temps de travail prolongé sur une période égale ou supérieure à dix ans ».

En 2015, une étude avait déjà pointé du doigt une même association entre un temps de travail conséquent et l’augmentation du risque d’AVC. Celle-ci évoquait alors une période de 55 heures de travail par semaine pour une augmentation du risque d’AVC de 33%.