Une fusion Bouygues Tel-Orange préserverait l’emploi

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Source : fr.reuters.com (5 janvier 2016)

PARIS, 5 janvier (Reuters) – Un éventuel rapprochement entre Orange et Bouygues Télécom sera socialement « irréprochable », a déclaré mardi le PDG d’Orange, estimant que les discussions en cours ne devraient pas durer au-delà de quelques semaines.

Orange et Bouygues ont confirmé avoir repris leurs discussions en vue d’un rapprochement qui pourrait ramener à trois le nombre d’opérateurs sur un marché français des télécoms éprouvé par plusieurs années de guerre des prix.

Stéphane Richard a précisé sur RTL qu’il y avait « beaucoup d’obstacles à lever », mais il a assuré que cette opération, si elle devait aboutir, se ferait dans l’intérêt du consommateur.

Un passage de quatre à trois opérateurs ne se traduirait « en aucune manière » par une hausse des prix, a-t-il assuré, jugeant irréversible la baisse des prix d’ores et déjà intervenue sur le marché français.

Interrogé sur de possibles licenciements, le PDG d’Orange a répondu que le groupe « ne s’engagera jamais dans une opération qui ne soit pas socialement irréprochable ».

« Pour moi, c’est une condition absolue (…) Je peux vous dire que dans les conditions de départ, qui sont claires, il n’y aura absolument personne au bord de la route, ni du côté des salariés de Bouygues Télécom et a fortiori pas non plus du côté de ceux d’Orange », a-t-il dit.

Il a précisé que le « moteur fondamental » de se rapprochement était d’optimiser les investissements et « d’aller plus vite pour apporter la meilleure connectivité à tous les Français », estimant que les discussions ne devraient pas s’éterniser.

« Mon sentiment est qu’il faut tout de même aller vite parce qu’on ne va pas discuter pendant des mois. Pour moi c’est une affaire de quelques semaines, je ne sais pas dire si c’est un mois, deux mois…. mais ça n’ira sans doute pas beaucoup au-delà ».

A la question de savoir si TF1 était dans le périmètre des discussions, il a indiqué que ce sujet n’était « pas à l’ordre du jour ».

« Pour l’instant, on discute télécom », a-t-il dit.

Mais la question du rapprochement éventuel entre des grands acteurs du contenu et de l’image et des télécoms se pose à nouveau, a-t-il ajouté. (Pascale Denis, Sophie Louet, édité par Jean-Michel Bélot)