Prime d’activité : le retour à l’emploi à temps plein reste à démontrer

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24 avril -L’UNSA, dès 2014, a soutenu la mise en place de la Prime d’activité en remplacement des dispositifs Prime pour l’emploi (PPE) et RSA activité. En effet, un dispositif unique pour atteindre le triple objectif de soutien aux bas salaires, aux familles pauvres et inciter au retour à l’emploi, est plus simple, plus juste, plus cohérent et plus visible.

L’UNSA, très attachée aux objectifs de la prime d’activité, est satisfaite de l’ouverture du droit dès 18 ans car elle s’aligne sur le droit ouvert par la PPE. A ce titre, l’UNSA revendique l’application de ce dispositif sans restriction, à tous les actifs ayant des revenus professionnels y compris les étudiants salariés et les apprentis, permettant ainsi de considérer cette aide dans le droit commun.

Cependant, l’UNSA sera très vigilante quant aux modalités de mise en place de ce dispositif. En effet, le choix a été fait d’ouvrir un droit à demander dit quérable, et non attribué comme l’était la PPE. Des mesures de simplifications seront nécessaires pour prévenir le non recours à la prestation car il ne faut pas oublier que près de 68% des bénéficiaires potentiels du RSA activité ne le demandaient pas.

Par ailleurs, si le barème proposé dans l’étude d’impact remplit les deux premiers objectifs de la prime d’activité, par contre, l’UNSA est plus réservée quant à sa valeur incitative vers un emploi à temps plein. Certes, les comparaisons sont difficiles car des critères familiaux interviennent. Par exemple, le différentiel pour un célibataire à 0,75 SMIC n’est pas de nature à encourager l’augmentation du temps de travail.

Cette prestation doit également être une prestation d’accompagnement de la personne dans son parcours professionnel, à la fois claire, simple, juste et efficace pour sortir le million de personnes du chômage de longue